Un procès à huis clos s'est ouvert hier vendredi 16 mars au tribunal correctionnel d'Avignon (France), contre un homme de 25 ans, pour avoir acheté en Côte d'Ivoire une adolescente de 15 ans qu'il a ensuite employée comme domestique.

Le pot aux roses, selon une dépêche de l'Agence France presse, a été découvert lorsque la victime s'est rendue au commissariat de Cavaillon (Vaucluse) en février dernier, pour se plaindre de violences. Poursuivi pour ''traite d'être humain, violence et aide à l'entrée, la circulation et le séjour irréguliers'', Séké Léandre Ouata (c'est de lui qu'il s'agit), a reconnu être venu en Côte d'Ivoire et avoir payé 4.500 euro (environ 3 millions de fcfa) pour disposer de la jeune fille prénommée Charlotte.

Somme à laquelle s'ajoute, selon Séké Léandre, les frais engagés auprès d'un passeur à Abidjan. Pour sa part, l'avocat de la jeune victime, Me Eric Fortunet, attendait des débats qu'ils éclairent le tribunal sur le rôle joué au sein de la famille par l'adolescente qui vit désormais dans un foyer d'aide sociale à l'enfance. ''J'espère qu'une certaine vérité jaillira'', a-t-il confié avant l'audience à notre source.

A côté du principal prévenu, comparaît un ressortissant togolais, Isaac Kouassivi, 31 ans, suspecté de violences sur l'adolescente. A en croire l'avocat de la victime, deux coups de ceinture ont été administrés successivement par l'un et par l'autre. L'association Esclavage tolérance zéro s'est constituée partie civile. Il faut noter que le président du tribunal a décidé du huis clos pour ''préserver la sérénité des débats et la dignité des personnes concernées''.

G. DE GNAMIEN

L'inter