Relisons l'évangile de St Jean au 3 :16 : «Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui, ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle»
Relisons l'évangile de St Jean au 3 :16 : «Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui, ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle». Les Saintes Ecritures nous enseignent ce dogme. A force de nous le répéter, il a fini par s'incruster, même dans notre subconscient. Une transposition sur un être humain ne serait que pure hérésie.
Des dictatures vieillottes, mortes ou mourantes, nous apprenions par exemple que Kim Il Sun, Mao Tsé-toung, Salazar, Franco, Mobutu, Ceausescu ou Eyadema furent des «dons divins» à leur peuple. Ces égoïstes voyant leur population se prosterner à leur passage, avaient fini par se convaincre qu'ils avaient une once de l'onction de Dieu sur eux. Ils se comportaient de façon conséquente, et le petit peuple zélateur et flatteur en rajoutait.
Ces adorations ne sont pas finies. Leurs destinataires en réclament certainement. Si non, comment comprendre que le 8 m ars dernier, au boulevard du 20 Mai à Yaoundé au cours du défilé consacrant la fête de la femme, sur l'une des pancartes de l'évènement, il était lisiblement écrit : «Jésus Christ a tant aimé Chantal Biya, 1ère dame, qu'il a donné sa vie pour elle. Jean 1 :7». Pas moins. Deux remarques : Le verset biblique que cette pancarte dit citer ou paraphraser est celui l'évangile de Saint Jean, mais tiré du verset 16 du chapitre 3, contrairement à ce qu'elle, la pancarte, prétend ; cette appropriation du don du fils de Dieu par Chantal Biya et ses zélateurs laisse penser qu'elle est la seule personne au monde pour la quelle le fils de Dieu s'est sacrifié. La seule à être rachetée
Nous sommes là en plein dans la fable de la Fontaine : un flatteur malin et un donateur stupide. La métaphore n'est pas forcée. Maitre Corbeau et le Renard. Le dernier se jouant du premier idiot. Mais le pire est qu'ici, on frôle les cimes de l'idolâtrie dans la flatterie. Si la première dame n'appréciait pas cette infamie où son nom et son titre sont mêlés, elle avait les moyens de faire retirer cette grossièreté de la foule. Le scandale aurait servi de leçon. Elle a choisi de se taire. Dommage.
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