Les habitants de N'Gorankro, un campement du village de Sahabo (commune de Yamoussoukro), sont sous le choc. L'une des leurs, en l'occurrence Koffi Aya Pauline, a été tuée d'une décharge de chevrotine. Et son assassin n'est personne d'autre que son mari, N'Guessan Yao Kan, un cultivateur de 45 ans.

Selon le commandant de brigade de la gendarmerie de Yamoussoukro, Assoumou, que cite l'agence ivoirienne de presse (AIP), le présumé tueur qui résidait dans le campement voisin de Laminebougou, s'est rendu à N'Gorankro le dimanche 17 mars 2013 aux environs de 21 heures. Une présence inhabituelle à pareille heure, de l'aveu de certains proches du couple. Celui qui allait devenir plus tard un assassin filait-il sa femme qu'il soupçonnerait de le tromper ? Ou bien, Yao Kan est-il atteint d'une crise démentielle ? Difficile de répondre à ces interrogations.

Toujours est-il que, armé d'un fusil calibre 12, relate le commandant Assoumou, le tueur s'est pointé au domicile de sa concubine de 37 ans à cette heure tardive pour tirer sur elle à bout portant. Le présumé tueur a visé Pauline dans le dos alors que cette dernière se trouvait en compagnie de ses deux sœurs entrain de deviser. Frappée à bout portant, rapportent des témoins, la malheureuse victime a tenté de s'enfuir par instinct de survie ; mais, elle n'y parviendra pas.

Sérieusement atteinte, cette dernière s'est écroulée à une dizaine de mètres plus loin avant de rendre l'âme sur-le-champ. « Afin de l'empêcher de tirer sur l'une d'elles, une des deux sœurs de la victime se serait jetée sur N'Guessan Yao Kan, l'empêchant de recharger son arme », a indiqué le commandant de brigade de Yamoussoukro.

Rappelant qu'une fois informé, il a déployé ses hommes sur les lieux du drame le lundi 18 mars pour le constat d'usage, avant d'ouvrir une enquête pour mettre le grappin sur le présumé criminel. Il faut noter qu'après son crime, N'Guessan Yao Kan s'est fondu dans la nature. C'est pourquoi, la gendarmerie nationale invite toute personne, qui l'aurait localisé, d'informer ses services compétents.

G. DE GNAMIEN

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