Une simple petite dispute entre élèves a viré à un véritable cauchemar à Treichville. Au cours du pugilat rangé qui s'en est suivi, on dénombre de nombreux blessés et dégâts matériels.

A en croire nos sources, tout commence le mercredi 20 mars 2013. Aux environs de midi, un élève du Collège moderne de l'autoroute et certains du Centre électronique d'informatique appliquée ( Célia) de Treichville se retrouvent dans un « garbadrôme », au quartier « Arras ». Au milieu des bruits d'assiettes et des senteurs dégagées par les poissons grillant dans la grosse poêle, éclate subitement une discussion entre un élève du Collège moderne de l'autoroute et un des pensionnaires du centre de formation. La discussion vire rapidement en bagarre entre les deux jeunes gens. Et au cours de celle-ci, notent nos sources, le collégien aurait blessé son antagoniste avec un couteau. Ce que n'apprécient pas les camarades de ce dernier. Ils se ruent alors sur l'élève du Collège moderne et le passent à tabac au point de lui faire perdre du sang.

Sortis des griffes de ses adversaires, le collégien, en courant, regagne son établissement où il informe les autres de ce qui vient de lui arriver. L'état de ses vêtements, son visage défait et le sang sur lui attestent du traitement de choc qui lui a été infligé. Ses camarades, en rogne, décident alors de le venger. Chauffés à blanc, les collégiens sont sur le pied de guerre. Les informations de la vendetta programmée finissent par parvenir aux responsables des deux établissements dont sont issus les élèves en conflit. Ils engagent alors une médiation en vue de désamorcer la « bombe » et ramener les adversaires à la raison. Hélas, cette médiation échoue. Le lendemain jeudi 21 mars 2013, des élèves du collège, en nombre important, munis de pierres et de gourdins, lancent un assaut contre le centre de formation. L'affrontement est violent sur fond de chasse à l'homme.

Les instants suivants, en réaction à cette attaque, ceux du « Célia » débarquent au Collège moderne de l'Autoroute. C'est de nouveau la bagarre rangée dans une débandade totale. Il faut l'intervention énergique des éléments du commissariat de police du 29ème arrondissement, de la Compagnie républicaine de sécurité ( Crs 2) et ceux du District de police de Marcory, pour ramener le calme. Mais on note plusieurs blessés et d'importants dégâts matériels dans chacun des établissements protagonistes. Une enquête est en cours pour situer, avec précision, les responsabilités.

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