Les villageois de Doukouyo, village du canton Bamo, dans le département de Gagnoa ont du mal à comprendre ce qui est passé par la tête de Kpazara Ozoua Natacha. Cette mère indigne de 27 ans a eu le courage de jeter son nouveau-né dans le trou immonde des toilettes, juste après l’accouchement. Alors qu’elle est l’aînée d’une famille de cinq enfants. C’était le 20 mars dernier aux environs de 4 heures du matin.
Comment en est-on arrivé à cette situation?
Natacha a de vives douleurs abdominales. Elle n’en informe personne. Elle sort discrètement de la maison pour rentrer dans le wc public qu’elle transforme en salle d’accouchement. Au lieu d’être heureuse du fruit de ses relations amoureuses, elle démontre plutôt le contraire en montrant son visage de mère sans cœur. La jeune nourrice décide alors de plonger son bébé dans les latrines.
Un enfant sanspère
Puis, elle se retire sur la pointe des pieds. Cela, alors que le rejeton pleurait à chaudes larmes, dans l’espoir qu’une âme charitable vole à son secours. Le bébé se débattait seul dans les excréments humains jusqu'à ce que ses pleurs arrivent aux oreilles d’un des frères de Natacha. Ce dernier avait senti le besoin de venir uriner très tôt, ce matin-là. A l’aide d’une torche,il éclaire les lieux pour s’assurer que les pleurs entendus quelques instants auparavant viennent de cet endroit.
Mais il n’entend plus rien. Par contre, il découvre une mare de sang dans le wc. Curieux,il s’approche pour mieux voir. Le spectacle est de nature à couper le souffle. Le corps sans vie d’un nouveau-né dans le fond des toilettes. En une fraction de seconde, la nouvelle parcourt tout le village. L’alerte est donnée de mettre la main sur la mère irresponsable. Natacha est appréhendée et mise à la disposition des éléments des Forces républicaines deCôte d’Ivoire (Frci) qui tiennent un barrage à l’entrée du village.
La rondeur des seins témoigne de la quantité de lait contenue dans les mamelles. Le pagne noué au cou, elle tient son ventre entre ses mains en se plaignant par moments de douleurs qui l’étreignent. Depuis son forfait, elle n’a pas reçu les soins que nécessite son état. Consciente de la gravité de son acte, Natacha a eu peur de se rendre dans le centre de santé. «Je n’ai pas fait exprès. J’ai contracté la grossesse à Abidjan.
Malheureusement le père nel’a pas reconnue. C’est ainsi que je suis venue auprès de mes parents au village», s’est elle exprimée,tout en coulant des larmes de crocodile. Elle reconnaît avoir connu deux précédentes maternités sans toute fois préciser si ses enfants ont eu un père. Pour cette grossesse-là, les parents l’ont harcelée de questions,mais elle a refusé de dévoiler le nom de l’auteur. En attendant de répondre de son acte devant la justice, il a été demandé que la mère soit prise en charge médicalement.
Alain Kpapo à Gagnoa
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