Après le crime passionnel au village Doukou survenu la semaine dernière, c’est tout le quartier Hermann situé au sud de la ville de Bouar qui était en ébullition, mercredi 13 mars dernier En effet, tôt le matin, une vieille femme a été accusée d’être responsable de la mort d’un jeune garçon de 17 ans, mort foudroyé durant la tornade. Le jeune Nicolas Doéténa, élève en classe de 5ème et vendeur ambulant le soir, rentrait du marché d’Hermann. Il revenait du marché quand il a été surpris par la tornade accompagnée d’éclairs et de coups de tonnerre à seulement quelque mètre de chez lui.

La première réaction immédiate des habitants, c’était de retrouver le coupable et de le punir pour avoir tué méchamment ce jeune garçon. Pour eux, il n’y a certainement pas de mort accidentelle ni naturelle surtout quand il s’agit d’un enfant, d’un jeune homme ou d’un adulte. C’est ainsi que par des pratiques occultes, les parents de la victime sont parvenus à trouver un coupable.

Il s’agit d’une femme âgée vivant seule dans le quartier. La sentence fut immédiate. il faut enterrer vivante cette femme coupable sans autre forme de procès. Et ce, avant même l’inhumation du jeune. Les jeunes ont alors décidé d’en finir avec cette femme sans intenter une action en justice. « Nous sommes décidés, nous les jeunes de quartier Hermann à en finir avec les sorciers. Nous allons les enterrer vivants. Nous n’allons plus badiner avec les sorciers », ont-ils scandé. Le Procureur du Tribunal de Grande Instance de Bouar a dépêché une équipe de la gendarmerie de recherche territoriale et la police qui se sont déportées sur le lieu. Ils ont déterrés le corps pour une autopsie.

S.B. & T.Y.

Le Jour