Paquinou 2013 ce n’était pas trop la grande effervescence dans les rues d’Abidjan comme les grands jours de fête de fin d’année, mais l’ambiance était bon enfant.
Quelques habitués de la joie convergeaient vers les lieux chauds de la ville pour célébrer la pâques à partir de 21 heures. Une absence pourtant justifiée par l’étape de la messe pascale, qui débute à 21 heures pour prendre fin aux environs de minuit. A 22 heures, la voie principale d’Abobo était prise d’assaut par des jeunes qui cherchaient à rallier les autres communes pour retrouver les amis ou les parents. Pareil constat à Adjamé où les usagers étaient dans des embouteillages monstres.
Pendant ce temps en attendant la grande messe dans les bars et maquis, les tenanciers attendaient impatiemment le gros lot de clients pour espérer entrer dans leur fonds. Si cette réalité est vraie pour certaines communes, à Marcory, Koumassi et Treichville, la situation est totalement différente et l’engouement est au rendez-vous. Les rues étaient bondées d’hommes et de femmes. A tel point que les voitures avaient du mal à se faire un passage.
Des maquis transformés en village baoulé.
La mayonnaise est en train de prendre. Un peu partout dans les communes d’Abidjan, les Baoulé ont tropicalisé le Paquinou. Un vrai spectacle aux couleurs et aux senteurs du Paquinou naturel vécu dans les villages baoulé. A Adjamé Liberté, Yopougon Maroc, Koumassi et Abobo quatre étages, le spectacle n’a rien à envier aux célébrations des villages. Cette année, beaucoup de ressortissants des villages du Centre, les Baoulé n’ont pas effectué le déplacement dans leurs villages respectifs, en vue de participer aux festivités de Paquinou .
Mais depuis 2002, avec la situation de crise que connait le pays, un autre esprit est né. ‘’le Paquinou local". Et les adeptes sont de plus en plus nombreux. Konan Pascal, un cadre baoulé soutient que l’objectif visé de Paquinou est l’union et surtout le développement des régions. « Donc, si en restant à Abidjan, on peut se retrouver pour parler de progrès, il n’y a pas d’inconvénients », a-til dit. Kouakou Koffi, lui, explique cette tropicalisation de Paquinou par la cherté du prix du transport qui est de plus en plus couteux en fonction des destinations. Ainsi donc, d’Abidjan à Bouaké, les passagers devront débourser la somme de 7000 FCFA, ceux à destination de Yamoussoukro payent 5000 et enfin la destination de Toumodi est fixée à 4500 FCFA. Tout cela ajouté aux risques d’accidents sur les routes, la tropicalisation de Paquinou a bel et bien de beaux jours devant elle.
AIMÉ AKA
Le Jour
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