Pour les renseignements, nos sources notent qu'à la découverte de ce cadavre, un ressortissant libanais, répondant aux initiales de K.A et qui habite dans les environs, part saisir le commissariat de police du 2ème arrondissement.

Des agents se rendent sur place pour procéder au constat d'usage. Et à l'occasion, il faut bien identifier le défunt en procédant à une fouille au corps. Les papiers trouvés alors dans les poches de ce dernier font donc savoir qu'il se nommé Kambou Simon et vit sur la terre des hommes depuis 31 ans. Et la police remarque, tout de suite, que la bouche de l'infortuné, vêtu d'une chemise en pagne et d'un pantalon kaki, dégoulinait de sang.

Le pauvre a-t-il donc été victime d'une agression ? A en croire nos sources, de nombreux témoignages rejettent catégoriquement la thèse d'une agression, pour privilégier plutôt celle de l'overdose. Selon donc ces témoins, Kambou Simon, pourtant tuberculeux, était accroc à l'alcool frelaté. Singulièrement le « koutoukou », qui est son menu quotidien et qu'il consommait avec une exagération étonnante. Et la veille encore, il s'en était tellement imbibé, qu'il a perdu conscience.

La suite, tragique, est connue. Après les réquisitions faites par la police, le corps sans vie est enlevé par les pompes funèbres et transféré à la morgue, à Treichville.

Madeleine TANOU

Soir Info