Horreur, le mot n’est pas assez fort pour qualifier ce qui s’est produit le mercredi 3 avril 2013 à Ouaragahio, dans le département de Gagnoa. Une réelle boucherie dont s’est rendu coupable le nommé Zokora Zohouri Aubin, un planteur. Lui qui a infligé une atroce mort au malheureux Gnaléga Fabrice Freddy, vigile à l’agence de la Caisse nationale de crédit et de l’épargne (Cnce) de Ouragahio. Selon les informations en notre possession, Zokora Zohouri vivait depuis près de trois mois en concubinage avec Koudou A. Mais l’atmosphère est invivable entre le couple. Les sempiternelles querelles agrémentées par des humiliations occasionnées par le planteur, la dame ne supporte plus. En définitive, elle claque la porte à ce foyer où l’amour est carrément méprisé au profit de la haine. Rentrée en famille, elle fait, plus tard, la connaissance de Gnaléga Fabrice le vigile. Et rapidement, elle file le parfait amour avec ce dernier. Une nouvelle vie amoureuse qui semble faire le total bonheur de la bonne dame.

A l’opposé, son ex-mari est tout malheureux de cette séparation. Et il en veut terriblement au vigile qu’il accuse de lui avoir ravi sa dulcinée. Et pourtant, c’est bien lui qui est à la base du départ de sa femme. Mais ne voyant pas les choses de cette façon, son objectif, ici, est d’en découdre avec celui qu’il considère comme un « voleur de femme ». Il concocte alors un plan des plus macabres, qu’il attend de mettre à exécution. Et un des importants ingrédients, de cet odieux plan, est une machette qu’il va s’acheter au marché. Une machette qu’il prend son temps à aiguiser pendant quelques jours. Et le mercredi 3 avril 2013, la boucherie, échafaudée de façon machiavélique, peut se produire. De fait, ce jour-là, alors qu’il s’adonne au jeu de damesavec des amis, le planteur voit passer son ex-femme et son nouvel amour. Le vigile qui semble la raccompagner après des « instants magiques » qu’imagine aisément Zokora Zohouri Aubin, fou de jalousie et de colère.

Il est environ 20h. Et certain que celui qui l’a définitivement gommé du cœur de Koudou A. reviendra par le même chemin, le planteur court chercher sa machette et va lui tendre un guet-apens. Lorsque le vigile vint à passer, il surgit et lui porte un violent coup de machette à la base du cou. Le malheureux au sol, il le décapite. Puis, il entame une ignoble boucherie en découpant sa victime en plusieurs morceaux. Son forfait accompli, le tueur prend la fuite, abandonnant ses chaussures sur la scène du crime. Des passants qui, plus tard, font la macabre découverte, alertent les populations. Et bientôt, la brigade de gendarmerie qui arrive sur place. Grâce à ses chaussures trouvées sur les lieux, le suspect numéro 1 est alors Zokouri subitement porté disparu. Mais la battue, conjointement organisée par les forces de l’ordre et les habitants, permet de l’appréhender dans une maison inachevée où il s’est réfugié. Interrogé, il passe aux aveux avant de tout expliquer. L’assassin Zokora Zohourin Aubin est plus tard remis à la Justice

Guy NEZO (Correspondant régional)

Soir Info