Samedi 6 mars 2013, il est midi. Un jour non ouvrable mais la circulation est dense. Au grand carrefour de Koumassi, un embouteillage ne tarde pas à se créer. Tout le monde veut se frayer un chemin pour sortir de ce bouchon. Mais au final, aucun véhicule ne bouge… L’embouteillage dure et la tension est palpable. En pareilles situations, on s'improvise régulateur de la circulation. Et c'est ce que le jeune Thomas tente de faire. Lui qui est connu à ce carrefour comme un jeune qui vit de petits boulots ça et là. Ce samedi-là, Thomas qui constate que la voie est bouchée, se met à la tâche. Mais il comprend que ce n'est pas chose aisée. Toute de suite, il est confronté à l'impatience des uns et des autres. Et parmi ces nombreuses voitures, l'une d'elles va profiter d'une brèche pour foncer tout droit sur le jeune homme. Manquant de peu de le percuter.
LA DISPUTE VIRE à LA BAGARRE
Le régulateur de circulation d'un samedi, non content de l'attitude du chauffeur, réagit en tapant sur le coffre arrière de son véhicule. C'est peut- être le cap qu'il ne fallait pas franchir. Le propriétaire du véhicule descend tout en colère et fonce tout droit sur le jeune avant d'ouvrir les hostilités avec une uppercut. La réaction de Thomas est à la mesure du coup reçu. L'homme qui a été le premier à attaquer est en mauvaise posture. La foule se précipite et réussit à calmer les ardeurs. L'automobiliste s'en sort avec une dent en moins Après cette bagarre, l'homme remonte dans son véhicule et quitte les lieux. Mais Thomas est loin de s'imaginer qu'il avait affaire à un capitaine de gendarmerie. Et en quittant les lieux, le gradé opérait un repli stratégique. Quelques heures après cette bagarre, un détachement de la gendarmerie débarque sur les lieux de la bagarre. Ils ne mettent pas beaucoup de temps pour retrouver le bourreau de leur chef. Thomas est pris et conduit au camp commando de Koumassi.
''JE NE SAVAIS PAS QU'IL ÉTAIT GENDARME''
Le jeune Thomas, nous le retrouvons moins d'une semaine après cette bagarre. Il nous explique:"Il y avait un embouteillage et je voulais aider les voitures à passer. Mais il y a une voiture qui a foncé sur moi. J'ai tapé sur le coffre arrière et le propriétaire est descendu. Il m'a donné un coup; je ne me suis pas laissé faire. Quelques temps après, il y a des gendarmes qui sont venus me chercher pour m'emmener au camp commando. Là-bas, ils m'ont frappé. Ils étaient au moins dix. Et ils avaient des matraques. Après, ils m'ont fait plonger dans de l'eau sale. Franchement, je ne savais pas que c'était un capitaine de la gendarmerie. C'est quand les éléments-là me frappaient qu'ils m'ont dit que j'ai arraché la dent de leur patron qui est capitaine''.
Olivier Valère
Allo Police
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