Touré Abdoulaye, âgé de 25 ans, est chauffeur d’un véhicule de transport en commun appelé communément Gbaka. Mardi dernier, il est au volant de son véhicule lorsque l’approche un individu. Ce dernier lui tend la main. Le chauffeur cherche à comprendre ce qui se passe. C’est alors que l’inconnu lui fait savoir qu’il désirerait se rendre à Yopougon. Touré Abdoulaye relève qu’il dessert la commune d’Abobo. Mais, à son grand étonnement, l’individu lui donne une tape à l’épaule avant de partir.

Les instants qui suivent, fait remarquer le chauffeur, tout son corps est parcouru par un frisson. Il descend du véhicule et part à la recherche de cet individu qu’il rattrape quelques mètres plus loin. Entre temps, il se rend compte que son sexe a pratiquement disparu. Il n’a plus la même verve. Les faits se déroulent aux 220 logements dans les environs de l’ex-cinéma liberté. Il est 14 heures. Le chauffeur et des personnes venues l’aider à maîtriser l’individu décident de le conduire à Abobo. Afin d’user de moyens qui leur sont propre pour rétablir la victime dans « sa dignité ».

Chemin faisant, ils tombent sur une unité de la gendarmerie nationale en faction à la hauteur du ZOO d’Abidjan. Gagnés par la sagesse, ils portent l’affaire à la connaissance des gendarmes. Ceux-ci achètent cinq sachets d’eau et les font boire au chauffeur. Cela ne produit aucun effet. Sur conseil des gendarmes, ils prennent la direction du commissariat du 12ème arrondissement des Deux Plateaux Vallon. Mais avant, L’individu s’est saisi de ce qui reste du sexe de Touré Abdoulaye, l’a tiré puis s’est mis à le sucer prétextant ainsi lui redonner sa forme initiale.

A 19 heures, soit cinq heures de temps après, dans les locaux du commissariat, le chauffeur de gbaka qui ne parvenait pas à uriner finit par « pisser sur lui ». Informée de la situation vécue par son conjoint, la compagne du chauffeur est venue apporter son soutien à son homme. « C’est avec lui que je vais faire mes enfants s’il fait disparaître le sexe de Touré », prévient-elle. Approché, le commissaire de police du 12ème arrondissement a indiqué que le mis en cause sera déféré. « En ma qualité d’OPJ s’est d’être saisie et de rendre compte », a-t-elle précisé.

STÉPHANE BEYNIOUAH

Le Jour Plus