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07 Mai

Marcory / Attentat à la pudeur : Le directeur de l’école viole une écolière dans son bureau

Une sale affaire qui va certainement faire date. Il s’agit du viol d’une écolière, commis par son enseignant qui se trouve être également le directeur de son établissement scolaire. Une école primaire publique bien connue à Marcory-Sicogi. De quoi s’agit-il ?  Selon les informations, nous sommes le mercredi 24 avril 2013, lorsque B.D, ce sont les initiales attribuées à l’écolière, prend le chemin de l’école. Il est environ 8h. Et cela, sur instruction de sa maman, jointe quelques minutes auparavant par K.N’.A, le directeur d’école en question. Un coup de fil invitant la petite B.D à venir prendre des cours de renforcement en vue de l’examen blanc de l’entrée en 6ème. Examen prévu pour le 7 mai 2013 (aujourd’hui).

La suite de l’histoire, effarante, c’est la gamine, née il y a environ 14 ans, qui la raconte dans nos locaux où nous l’avons reçue hier lundi 6 mai 2013. A l’en croire, arrivée en classe où il y avait déjà d’autres élèves, le maître leur fait faire une dictée. Au moment de la correction, notre interlocutrice demande la permission à l’enseignant, afin d’aller rencontrer son oncle, un couturier, installé juste derrière l’établissement. Revenue peu après, elle constate que ses camarades sont déjà rentrés. Et la salle de classe fermée. Voulant donc rentrer en possession de son sac, B.D dit s’être adressée au directeur qui la rassure qu’il a pris soin de le ranger dans son bureau. Et de lui demander d’aller le chercher. 

L’écolière soutient qu’une fois dans le bureau, le maître l’y rejoint et referme la porte sur eux. Et sans perdre de temps, poursuit B.D, l’homme se met nu avant de lui demander de l’imiter. «J’ai refusé. Je lui ai dit que je dois rentrer à la maison. Mais il a retiré de force mon pantalon. J’ai pris un stylo à bille pour le piquer. Ensuite une lame-rasoir qui traînait sur son bureau... Mais il a réussi à me terrasser et à se coucher sur moi. Je criais très fort et lui, tentait de me fermer la bouche », note la petite, qui fond en larmes. Et d’ajouter :«Quand il a fini, il m’a demandé de ne rien révéler à personne. Sinon, il va salir mon dossier en y écrivant, que je ne respecte pas les maîtres, que je ne travaille pas bien etque je passe mon temps à mebalader.... ». 

Les choses auraient peut être pu passer comme sur du velours avec les menaces, mais poursuit B.D, c’est qu’une indiscrétion a tout suivi avec les cris. Ainsi, le lendemain, soit le jeudi 25 avril 2013, ce « témoin » demande à l’écolière, ce qu’elle faisait avec son enseignant. La fillette avance que les menaces résonnant encore dans son esprit, elle dit avoir répondu que rien ne s’est passé. Mais son interlocuteur insiste et réussit à lui faire cracher le morceau.  

Et le scandale éclata 

Dès lors, sa mère est saisie, tout comme des collègues et collaborateurs du directeur. On tente de régler l’affaire à l’amiable. Nos sources qui prennent le relais, expliquent que le présumé violeur remet la somme de 50 000 F Cfa à la mère afin d’assurer les soins de l’écolière. Puis, plus tard, 20 000 F Cfa. Ensuite, on fait changer de classe à la fillette. En somme, on veut étouffer l’affaire. On en est là, lorsque le vendredi dernier 3 mai, T.B, oncle maternel de la petite est informé. Lui est indigné. Pas question, en tout cas, pour lui de négocier un tel crime. Très rapidement, il fait subir des analyses et autres examens cliniques à sa nièce. Et si on se réjouit (pour l’heure) de ce que le test de sérologie est négatif, en revanche, dans la famille, on est choqué de ce que B.D a perdu, de façon précoce, sa virginité.

Les termes du certificat médical sont clairs : « une absence d’hymen, une béance de l’orifice vaginal admettant un doigt large au toucher vaginal, avec présence de sang au doigté. On note la présence d’éraflures et une inflammationde la face interne des petites lèvres... Et ces lésions, nécessitent une Incapacité temporaire de travail (Itt) de 15 jours ». Suite à cette conclusion médicale, T.B saisit le commissariat de police du 26éme arrondissement de Marcory Sans-fil. Pour lui : « que justice soit rendue, afin de décourager tous ces criminels qui détruisent la vie de milliers de petites filles ». Son appel a-t-il été entendu ? En tout cas, hier lundi 6 mai, K.N’.A, 54 ans bien sonnés, marié et père de trois enfants, gardé à vue, a été déféré devant le parquet d’Abidjan-Plateau. Dans son dossier, il est accusé des faits d’attentat à la pudeur consommé avec violence sur mineure de moins de 15 ans. 

Mais selon certaines sources, le directeur nierait les faits, tout en indiquant que ce serait plutôt son écolière qui lui aurait fait des avances à deux reprises. Et que ce serait à la troisième tentative, qu’il aurait cédé en lui faisant juste des attouchements avec « l’expertise » de son doigt. Nous reviendrons sur cette bien triste affaire, avec le procès qui aura lieu dans quelques jours.

Madeleine TANOU

Soir Info

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