Pendant dix longues années, Touré Cheickna, mécanicien âgé de 27 ans et son complice Bohui Éric, électricien âgé de 26 ans seront privés de liberté. Le 10 mars dernier, à une heure avancée de la nuit, les deux bandit sont agressé physiquement Kouassi Yao Venance avec une arme à feu, le dépossédant de ses biens. Il s’agit notamment d’une moto de type ‘Apache160’, d’un téléphone portable et d’une paire de chaussures de marque «Sebago». Dans le récit de la victime,il ressort que c’est au domicile de sa petite amie qu’il a été attaqué. 

A son arrivée chez cette dernière, il gare son engin devant la porte, se déchausse et la rejoint à l’intérieur de la maison. La jeune fille, heureuse de voir son amoureux à ses côtés exige qu’il y passe la nuit. « Face à mon refus, elle s’est énervée et a fermé la porte de la maison à double tour, pour m’obliger à y dormir», a expliqué Yao. Contre son gré, il reste enfermé dans la maison, laissant dehors sa motocyclette et ses chaussures. Les voleurs qui rodaient parlà s’en aperçoivent et s’en emparent. Ils prennent d’abord les chaussures, avant de se mettre à pousser subrepticement la moto vers une cachette. 

Mais le bruit produit par les bandits parvient aux oreilles de Yao qui se lève précipitamment pour savoir ce qui se passe dehors. Il tombe nez à nez avec les deux voyous. Ces derniers qui étaient armés n’ont pas eu de difficulté à le maîtriser. Ils lui donnent des coups, avant de lui arracher son téléphone portable. En présence de la demoiselle qui n’avait queses beaux yeux pour pleurer. Heureusement pour l’amoureux dépossédé de ses biens, il a pu reconnaître Touré Cheickna parmi ses agresseurs. Il a expliqué qu’à cause de son teint et de sa chevelure, le mécanicien qui a pour pseudonyme ‘’Rougeot’’ne passe pas inaperçu. 

Aidé des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), la victime localise le domicile du second agresseur. La perquisition des lieux permet de retrouver la paire de chaussures et les rétroviseurs de la moto de Yao Venance. « Je ne peux pas dire avec exactitude où se trouve cette moto. Elle peut être soit à Oumé, Sinfra ou Soubré», a consigné Éric dans ses déclarations. Ce qui laisse supposer que les bandits appartiennent à un réseau spécialisé dans le vol des motos. La preuve, l’on a retrouvé au domicile de Bohui Eric, deux motos qui ne lui appartenaient pas. Les deux compères iront au trou pour y passer dix années bien méritées.

Alain Kpapo à Gagnoa

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