La facture d’électricité de N’goran Kouamé n’a pas été payée. Pourtant, il a remis à Ouédraogo Abou, photographe de son état, la somme de 42 mille francs représentant la valeur de la facture. Le marché des mariages, baptêmes et autres anniversaires se faisant rare, le photographe a vu en cette somme qui lui a été remise, l’occasion d’arrondir la fin du mois. 

Au lieu de se rendre au guichet de la Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie), le chasseur d’images se dirige vers une autre destination. Des jours passent sans qu’il ne donne signe de vie. Lorsque la victime tente de le joindre sur son téléphone portable, Ouédraogo ne décroche pas. Pour ne plus être dérangé par les appels incessants, il a préféré éteindre son appareil. 

Une attitude qui inquiète N’goran qui n’avait jamais pensé que Ouédraogo qui est d’ailleurs son photographe personnel pouvait lui jouer pareil tour. « C’est avec Ouédraogo que je fais toutes mes photos. Je lui faisais une entière confiance, jusqu’au jour où il m’a prouvé qu’il n’était pas de bonne moralité », déclare N’goran à la barre du tribunal. 

Le plaignant ajoute qu’en plus du montant de la facture, il a payé les frais de déplacement de son envoyé. Malgré cela, le photographe s’est tristement illustré en disparaissant avec la facture et l’argent de cette facture. Se sentant abusé, N’goran est dans l’obligation de requérir les services de certains chauffeurs de taxi pour l’aider à rechercher le malhonnête à travers tous les quartiers de la cité. 

L’indélicat photographe est arrêté plus tard. Pour rembourser l’argent de sa victime, il propose de vendre son appareil photo. En attendant de trouver un client à la marchandise, il devra séjourner un mois en prison et paiera une amende de 50 mille francs. Quant au plaignant, il réclame la somme de 60.900 francs, au titre des dommages et intérêts.

Alain Kpapo à Gagnoa

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