Soucieux de s’offrir un toit pour assurer ses vieux jours, Djeba Jean Luc prend attache avec Anibié Ouraga, reconnu comme un vendeur de terrains urbains. Le vendeur propose à son client des terrains de 600 m2 à hauteur de 700 mille Fcfa l’unité. L’acquéreur choisit deux terrains et se met à payer le montant requis. Au terme de trois versements, Anibié avait déjà empoché 1, 2 million F. Le hic dans l’affaire, c’est que Djeba est confronté à un problème sur le terrain. Un autre acheteur revendique le même espace et fait savoir à Djeba qu’il n’est pas le bienvenu sur le site. Bouleversé par cette information, Djeba en informe Anibié qui indique à son client un autre terrain. 

Mais une fois encore, ce nouvel espace est occupé parune tierce personne. C’est à ce jeu que Djeba a été soumis trois fois de suite avec pour résultats les mêmes désagréments. Excédé, l’acheteur convoque le vendeur malhonnête pour répondre de ses actes devant les tribunaux. Vu la tournure que prenait l’audition du prévenu, le plaignant change d’avis. « Messieurs les juges, je vous prie de ne pas le jeter en prison. Je ne veux pas avoir sur la conscience l’emprisonnement d’un père de plusieurs enfants, qui de surcroît n’a aucun remords pour la faute commise », plaide Djeba en faveur de celui qui l’a grugé. 

Mieux, il refuse de se constituer partie civile. « Je ne veux même plus qu’il me restitue cet argent; je le laisse avec sa conscience. De toutes les façons, il n’est passolvable, alors comment pourra-t-il me payer ?», s’est interrogé le plaignant. Une intervention qui a valeur de circonstances atténuantes pour le fautif. Il s’en sort avec quinze jours d’emprisonnement et 50 mille francs d’amende.

Alain Kpapo à Gagnoa
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