Dans la nuit du samedi 25 mai 2013, des éléments de la Police criminelle se sont retrouvés confrontés à une fusillade les opposant à des hommes armés. Bilan, trois morts. Les faits se sont produits en Zone 4, dans la commune de Marcory. Pour les informations, nos sources notent que, tout commence le jeudi 23 mai 2013, quand des quidams, armés de pistolets automatiques, attaquent une cave dans les environs du terminus des bus de la Sotra desservant la ligne 32, au quartier « Aklomiabla », dans la commune de Koumassi. 

Pour l’occasion, les malfrats font main basse sur de l’argent, des téléphones-portables et bien d’autres objets de valeur. La police criminelle, saisie, ouvre immédiatement une enquête. Et, se montrant particulièrement efficaces, les agents de cette direction de la Police nationale, dès le lendemain vendredi 24 mai 2013, mettent la main sur le chef de gang. Ils l’épinglent au Plateau, au moment où ce dernier jouait les honnêtes travailleurs dans la boulangerie qui l’emploie. Coincé, le chef de gang se montre coopératif en « balançant » son adjoint au sein de la bande. 

Celui-ci est également appréhendé. Tous les deux font des aveux en revendiquant, entre autres, l’attaque du domicile de Y.S, général de la Police nationale. Attaque perpétrée en pleine après-midi du lundi 13 mai 2013, au quartier « Ananeraie », à Yopougon. Ce coup avait rapporté à ces gangsters téméraires, de nombreux bijoux, une somme d’argent, des téléphones-portables et, surtout, l’arme de dotation du haut gradé. Il s’agit d’un pistolet automatique de marque Mab P15 avec dix munitions dans le chargeur ( Cf Soir Info du mercredi 22 mai 2013). 

Ce chef de gang et son numéro 2 appréhendés, il reste à présent à neutraliser le reste de la bande, au nombre de trois. Une stratégie est donc mise en place qui consiste à les appâter. Alors, leur chef, dont ils ignorent pour l’heure l’arrestation, les joint pour leur signifier qu’ils doivent attaquer un commerce en Zone 4, dans la commune de Marcory. Et le chef ajoute avoir déjà tout planifié pour le succès de l’assaut, qui doit être mené dans la soirée du samedi 25 mai 2013. Et que tout ce qu’ils ont à faire, c’est d’être au lieu du rendez-vous avec les armes bien entendu. 

Le lendemain donc, des éléments de la Police criminelle conduits par le commissaire M.F.C vont « miner » le secteur, en s’y tenant en planque. A l’heure du rendez-vous, soit aux alentours de 19h, voilà effectivement les trois malfrats qui arrivent à bord d’un taxi-compteur. En marquant un arrêt à la rue du Canal, à hauteur des locaux de l’Agefop, les criminels, rompus aux rouages de leur métier, flairent un coup. Un traquenard. Vu que, non seulement ils n’aperçoivent pas la silhouette de leur chef et de son adjoint, mais il y a là un véhicule banalisé aux occupants loin d’être ordinaires. 

Pas de doute, ce sont des flics. Les malfaiteurs n’ont pas tort. Alors, ils déclenchent les hostilités, en ouvrant le feu sur les policiers. Ces derniers sont heureux de voir seulement une des vitres de leur voiture voler en éclats et des balles se figer dans la portière arrière-droite. Mais leur riposte est fatale aux trois criminels, qui croyaient s’échapper en battant le pavé dans la pénombre. Sans aucun papiers, ils n’ont pu être identifiés. Par contre, sur eux, les policiers saisissent un pistolet automatique de marque Mab P15, garni de cinq munitions et identifié sous le numéro 602386. 

L’autre arme à feu, est un Gome-cogne, qui est essentiellement une dotation des sociétés de sécurité. Cette arme de calibre 12,5 mm, avec une cartouche, porte le numéro GC 54 ( DA) Satac. Les constats terminés, les corps des bandits sont transférés dans une morgue. Notons que dans la même nuit, un autre équipage de la Police criminelle, qui patrouillait à Yopougon, s’est retrouvé face à des gangsters. Dans la fusillade, l’un des bandits est grièvement blessé. Conduit dans un centre hospitalier pour des soins, il y est sous haute surveillance, quand ses comparses qui ont pu s’échapper, sont activement recherchés.

KIKIE Ahou Nazaire

Soir Info