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27 Mai

Alépé / crime : Il tue son père et l’enterre sous des cacaoyers

Kambou Etienne, 22 ans, a tué, à coups de machette, son propre père Kambou Grégoire âgé 60 ans. C’était le mercredi 22 mai 2013, dans un campement du village de Yapokoi, dans la sous-préfecture de Danguira, dans le département d’Alépé. 

En effet, selon les informations, le vieux Kambou Grégoire, dans le cadre de la petite traite agricole, fait une récolte de cacao. Il charge son fils Kambou Etienne de s’occuper du séchage des fèves. Rassuré de ce que ses instructions sont bien notées, le sexagénaire se livre à d’autres occupations pour la satisfaction du quotidien de la famille. Mais à la vérité, Étienne n’a que faire des consignes de son père. Lui s’attelle plutôt à tisser des feuilles de palme à vendre pour la couverture de la toiture de certains logis. Préoccupé donc à gagner de l’argent pour lui-même, il laisse, à la merci de la pluie, toute la récolte de cacao de son père.

Au constat désastreux, le vieux Kambou Grégoire rentre en rogne. Il fait de sévères remontrances à son fils, qui n’apprécie pas du tout. Alors là, pas du tout. A son père, Kambou Etienne, il décide alors de faire payer « l’irrévérence » à son égard. De sa machette au tranchant luisant, il porte subitement un violent coup au visage de son père. Puis un autre, tout aussi violent, à la clavicule gauche. Lorsque le pauvre homme s’affaisse, son fils se livre alors à une véritable boucherie sur lui. Son géniteur mort, le jeune criminel empoigne le corps sans vie et s’engouffre avec dans le champ de cacao. Il est environ 17h. 

A l’aube, le lendemain du crime, l’adjudant Atta Kouaho Benjamin, commandant de la brigade de gendarmerie d’Alépé, est alerté téléphoniquement par des témoins de l’atroce scène. Ses hommes et lui débarquent aussitôt dans la bourgade. Aidés des populations, les gendarmes mènent une battue qui, aux environs de 6h du matin, permet de neutraliser le tueur, planqué dans la brousse. Kambou Etienne conduit ensuite les agents des forces de l’ordre à l’endroit où il a sommairement enterré son père dans le champ de cacao de ce dernier. 

Le corps enlevé et conservé dans des conditions beaucoup plus dignes, Kambou Etienne, en détention préventive, attend de répondre du parricide dont il s’est rendu coupable.

Léon ACHIAMA ( Correspondance particulière)

Soir Info

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