Plus de 20 plaintes sont portées contre elle au 17ème arrondissement de Yopougon. Sa tactique : bien étudier sa prochaine cible. Ensuite, se faire passer pour une parente. Elle opère toujours avec un bébé de 3 mois dans les bras. Madame K. a payé les frais de cette astuce il y a quelques mois.

La voleuse se présente à la servante. Pour rassurer celle-ci, elle donne les informations détaillées sur chaque membre de la famille. Rassurée, la pauvre servante la reçoit. La visiteuse dit être là sur recommandation de sa patronne pour prendre certaines marchandises.

La servante l’aide à casser le placard de la dame et à prendre les bijoux que contenait un sac à main, de l’or, cinq complets de pagne et 50.000 francs. Quand Madame K. arrive et constate le forfait, elle renvoie sa servante. C’est par la même stratégie qu’elle sème la désolation dans les familles à Yopougon. Le mercredi 12 juin 2013 à 10 heures, elle entre dans un immeuble à Ananeraie et demande à voir Mme Coulibaly.

Mais la servante prend soin de demander aux autres femmes si elles connaissent la jeune fille comme parente ou amie à sa patronne. La réponse est non ! Ces femmes qui ont en mémoire des cas de vol dans le même secteur par une jeune fille avec un bébé font appel aux servantes déjà visitées. L’une d’entre elles la reconnait. Elle a été suivie par deux autres qui se souviennent de la voleuse. Aussitôt, la police criminelle est alertée.

La voleuse est conduite à la Cité Ariane où elle prétend habiter. C’est son père biologique K.K., un homme malade, qui accueille la police. Il confesse avoir perdu de vue sa fille depuis longtemps. Par ailleurs, il avoue tout ignorer de ses tristes activités. La voleuse a présenté la carte de visite d’une certaine madame T., vendeuse de pagnes au Forum d’Adjamé qui serait sa patronne. Elle opérerait avec 4 autres jeunes filles.

Elle a été conduite au 17ème arrondissement. Là-bas, elle a insulté ses victimes et s’en est pris aux forces de l’ordre, leur martelant qu’ils se fatiguent. Qu’un coup de fil suffira pour qu’elle soit libérée. Incroyablement, c’est ce qui est arrivé la première fois lorsqu’elle avait été arrêtée et conduite dans le même commissariat.

C’était le 22 avril 2013 pour vol portant sur ordinateur portable, un téléphone portable et 30.000 francs. Elle disait alors s’appeler Kouamé Ahou Sabine née en 1987 et domiciliée à MICAO. Aujourd’hui, elle se fait appeler Kouassi Ahou Solange Sabine née en 1989 et domiciliée tantôt à la cité Ariane, tantôt à Yaossehi. Reste à savoir si le bébé de trois mois qu’elle tient chaque fois n'a pas été volé.

SOURCE : Abidjanconnect.com