Parti pour une partie de chasse, le fusil d’un chasseur de fabrication artisanale s’est retourné contre lui-même. Il en est succombé au coup. Acte de sorcellerie ou simple accident ? Le village de Kongobo ancien site à 15 kms de la commune de Béoumi continue de s’interroger sur le drame qui l’a endeuillé il y a de cela deux semaines. La victime a été conduite à sa dernière demeure le vendredi dernier dans une atmosphère très insoutenable.

Jeune homme de 18 ans, Alain Serge Kouamé le défunt était un garçon très apprécié du village parce que grand bosseur pour son âge, et très serviable et sociable. Doublé d’une qualité de très bon chasseur, il était adoubé de tous dans son village. Hélas ! Le sort s’est acharné sur lui et l’en emporté. Les circonstances du drame ? En fait en pays Akan, il y a des jours où le travail au champ est strictement interdit. C’est en général les mercredis et vendredis.

C’est un de ces jours que le jeune Alain Serge Kouamé choisit en général pour la chasse uniquement de biches entre 11 heures et 12 heures. Parce que, ces animaux profitent du calme qui règne dans les champs pour sortir de leurs tanières pour venir se nourrir de fruits bien appréciés qui tombent de certains arbres. Les autres jours, il pratique la chasse de nuit. Apparemment ce jour là, notre chasseur infortuné aurait décidé de se choisir la cachette dans un arbre pour atteindre aisément ses cibles.

Mauvais pot pour lui, pendant qu’il grimperait à l’arbre, son fusil l’aurait lâché et en atteignant le sol est resté dans une position verticale. Déjà armée, le coup serait parti de l’arme à feu dans la mauvaise direction, c’est-à-dire sur le braconnier. Il est atteint mortellement, mais il trouve le souffle nécessaire pour courir plusieurs centaines de mètres en vue d’un éventuel secours. Il réussi à atteindre la voie fréquentée qui mène au village où il tombe sur des villageois qui ne peinent pas à le reconnaître.

Mais affaibli, il ne tiendra pas longtemps pour rendre l’âme. Au lieu de l’hôpital, c’est à leur corps défendant que les parents de la victime ont dû le conduire à la morgue de Bouaké où la levée du corps s’est faite le jeudi 04 Juillet en direction de son village à Béoumi pou y être enterrer. Triste fin d’un très bon chasseur, dirait-on ! La gendarmerie a certifié cette thèse après enquête. Mais pour les villageois, l’explication reste ailleurs. A Kongobo, c’est la théorie de la sorcellerie qui semble les préoccuper.

Parce que soutiennent- ils , le jeune homme serait préparé mystiquement contre les plombs, les armes blanches, les morsures d’animaux venimeux et bien d’autres dangers. Pour eux donc, le coup qui serait parti seul du fusil même en l’atteignant ne devrait pas le tuer. Selon eux, les circonstances demeurent donc encore troubles. Affaire à suivre.

D.V.K

Le Jour Plus