S’il y a des endroits et des lieux où l’on devrait se sentir en sécurité, c’est bien dans la maison de Dieu. C’est conforté de cette vérité que C. T et Y. D deux lycéennes en classe de terminale dans la ville de Man décident d’aller prier le jeudi 4 juillet dernier vers 10 h du matin dans la paroisse du centre Béthanie afin de, confier le résultat du baccalauréat 2013 au Seigneur. Le centre Béthanie en question, un centre d’accueil et d’hébergement, est propriété de l’évêché de Man. Il est éloigné, dispose de plusieurs chambres à des prix très attractifs pour voyageurs et on y trouve une paroisse assez isolée pour prier et se recueillir. Et c’est le calme et l’isolement qu’offre cette paroisse qui a suscité le choix des lycéennes.

Malheureusement pour elles, un prédateur qui rodait dans les parages les a repérées. Il a décidé de façon opportune de s’en prendre aux jeunes filles. A cette heure-ci, le centre est vide. Tous les résidents sont sortis pour se rendre en ville et il ne reste plus que deux gardiens qui vaquent à leurs occupations. Et puis d’ailleurs, la paroisse est assez isolée du centre d’hébergement et notre malotru a largement le temps de s’en prendre à ces deux innocentes. Il attend donc qu’elles soient entièrement plongées dans la prière pour faire irruption dans la paroisse. Il choisi l’une des deux et se jette sur elle et la menace à l’aide d’une machette. Panique générale chez nos lycéennes. Leurs appels au secours passent inaperçus dans cet endroit isolé.

L’agresseur s’attaque immédiatement aux vêtements de celle qu’il a attrapée dans le but évident d’abuser d’elle sexuellement. L’amie de cette dernière n’a d’autre choix que de s’enfuir afin de trouver de l’aide. Elle court vers le centre d’hébergement en criant de toutes ses forces. Mais entre temps, sa copine derrière elle subit le martyr. L’assaillant la viole, lui arrache son téléphone portable et la dépouille de la somme de 1000 FCFA avant de disparaitre dans la nature. L’amie de la victime a finalement trouvé du secours en la personne du gardien du centre Béthanie. Mais le violeur a déjà pris la clé des champs et il ne reste plus que la victime meurtrie dans sa chair, sanglotant et désespérée.

La police qui est arrivée plus tard sur les lieux de l’agression a entendu la jeune fille et il ressort de ces propos que l’agresseur pourrait être un ouvrier de nationalité burkinabé. Quoiqu’il en soit la police a ouvert une enquête afin de retrouver le violeur pour qu’il réponde de ces actes. Mais entre temps que faire de la victime ? Il serait grand temps comme l’a indiquée une infirmière du CHR de Man, que les autorités mettent en place une réponse face à ce genre de situation. Réponse qui passe selon elle, par une prise en charge immédiate grâce à un traitement ARV contre le VIH/SIDA et une prise en charge psychologie.

Olivier Guédé

L'intelligent D'Abidjan