Une tentative de suicide qui mobilise les autorités de la capitale, il faut s’appeler Palé Tikpanté pour réussir ce pari. Geste de désespéré ou crise de folie ? Ce dimanche, il est un peu plus de 21h30. Ce planteur, né en 1961 à Guessabo, monte sur le béton plein qui surplombe le lac de la rue des Maquis. Là, il se met à crier qu’il veut mettre fin à ses jours. De nombreux curieux accourent. Tous pensent à une plaisanterie, de mauvais goût. Mais ce désespéré ne badine pas.

Contre toute attente, il met sa menace à exécution en se jetant dans le lac. Des jeunes viennent à son secours. Ces sauveteurs montent sur le béton et à l’aide d’une branche de cocotier, ils réussissent à le faire remonter à la surface. L’infortuné qui a été sauvé de la mort, jure de remettre le couvert. Pendant ce temps, la 5ème compagnie des sapeurs pompiers alertée, intervient. Le gouverneur Augustin Thiam, le préfet de région André Ekponon Assoumou, le préfet de police et un impressionnant détachement de policiers débarquent sur les lieux.

Une seconde fois, l’homme se jette à l’eau. Deux plongeurs bénévoles vont à son secours. L’un, le nommé Moustapha lui assène un violent coup de tête. L’imprudent, évanoui est transporté au Chr. Les hommes du sergent-chef Kouamé Yao Théodore réussissent à sauver Palé Tikpanté qui est solidement ligoté. Soumis aux questions, l’homme refuse d’expliquer son geste. « Je n’ai rien à dire », répond-il après plusieurs sollicitations. Les premiers témoins rapportent qu’avant son geste, Palé Tikpanté se lamentait de la mort de sa fille. Il est embarqué pour le Chr avant d’être conduit à l’hôpital psychiatrique.

Le gouverneur a débloqué 30.000Fcfa pour sa prise en charge médicale. «Il s’en est tiré à bon compte. Il y aussi des caïmans dans ce lac», a-t-il commenté. Les sauriens qui n’ont plus bonne presse, pour une fois, n’ont pas voulu «gâter» leur nom.

Traoré Yacouba Diarra

L'expression