Paralysée pendant longtemps suite à la morsure d'un porc, dame Irie Lou Géneviève a retrouvé la guérison grâce aux remèdes du tradi-praticien Djaha Kouakou Jean. A l'occasion de la célébration de la journée nationale des tradi-praticiens le samedi 31 Août 2013, nous nous sommes rendus à Nanoufla (Bédiala) pour rencontrer le jeune guérisseur Djaha Kouakou Jean. Le rendez-vous a été pris pour le dimanche 1er septembre 2013 à 9 h. dans la cours, nous avons trouvé des personnes malades et d'autres déjà guérie mais qui attendent leur OK du guérisseur pour entrer en famille.

Dame Irie Lou Géneviève fait partie de cette catégorie. Elle a été mordue, selon son témoignage, par un porc dans son village. Cette morsure l'a paralysée pendant longtemps, jusqu'à ce qu'elle découvrie le guérisseur Djaha Kouakou Jean. Celui-ci est parvenu à la guérir de cette morsure mystique de porc. Plusieurs autres cas du même genre nous ont à l'occasion été signifiés. Il nous a été donné de voir ce jour que les guérisseurs traditionnels jouent un rôle important dans nos communautés en particulier en ce qui concerne la guérison des maladies communes et des malades mentales.

Le guérisseur est tenu en estime par les populations rurales. Djaha Kouakou Jean en particulier. L'efficacité d'un guérisseur dépend aussi de son statut social et il est capable d'engager toute la communauté dans un processus de guérison. La question n'est pas de savoir comment, mais pourquoi les choses arrivent. La maladie est l'affaire de tous. Elle intéresse la communauté au plus haut point. Les techniques de guérison varient en fonction du style et des pratiques du guérisseur et peuvent inclure la méditation et la relaxation, l'entrée en transes et l'exorcisme des rites comprenant la danse, les incantations et les prières, les sacrifices et les remèdes à base de plantes.

Ces systèmes de soins englobent à la fois les aspects préventifs et les agents curatifs et il existe des spécialistes pour les maladies mentales, les fractures, les accouchements. Les générations actuelles confondent guérisseurs, féticheurs et charlatans. Le charlatan quant à lui, se donne des allures de magicien. Il a quelques rares connaissances sur la pharmacopée. Il n'a pas toujours des malades à soigner, mais il trouve toujours les individus cherchant une aide pour séduire une femme, avoir un avancement, gagner un procès. La différence, le charlatan a son éloquence, ses talents de prestidigitateur qui lui valent une réputation flatteuse.

A Nanoufla, (Bédiala) la population nous a confirmé que le jeune Djaha Kouakou Jean soigne les malades mentaux, les personnes poursuivies par les sorciers, les paralysés, les femmes stériles et diverses autres maladies. A ce titre, il est considéré dans cette commune comme le docteur de la population.

PRINCE ADERO

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