L’histoire se déroule à Gagnoa, au quartier résidentiel, et a défrayé la chronique à Gôzô, avec la découverte de la véritable identité d’une femme, ‘’en couple’’ avec un jeune homme de 22 ans. Tout commence par un soir arrosé, comme les populations de Gôzô en raffolent, dans un maquis de la rue du Commerce, où un jeune homme va aborder une jeune fille d’une vingtaine d’années. Chawarmar, chinchard pimenté, dans une ambiance feutrée, les promesses de notre homme, se succédant au rythme de la consommation de la bière, a fini par convaincre notre dame.

Réputée pour la ‘’gentillesse’’ des filles, Gagnoa est une ville où, passer la nuit avec une femme, le premier jour de la rencontre, paraît être un jeu d’enfants, pour tout dragueur intrépide. C’était le cas de monsieur Arthur Zago, ex Banquier qui a exercé pendant des années dans cette ville. Après la rumba congolaise, et quelques attouchements d’usage dans pareilles circonstances, le chemin de la maison à deux était tout tracé. Les deux tourtereaux, ne sont pas allés loin. Un hôtel, se trouvant à moins de 15 minutes du maquis. Embrassades, caresses des premiers jours, pour s’échouer par la suite tous deux, dans un lit à peine fait.

La montée du désir, leur a même fait oublier la présence des moustiques, qui commande de descendre la moustiquaire imprégnée, distribuée depuis, à titre gracieux aux habitants de Gagnoa. Après des ébats athlétiques et un repos bien mérité, la jeune dame informe l’homme qu’elle doit rentrer à la maison à partir de 5H du matin, pour éviter le courroux des parents, et le rassure qu’il peut prolonger son sommeil, et rentrer chez lui, à toute heure de la journée. En retour, il la supplié de revenir à partir de 19h, tant la première expérience était bonne et que pendant la nuit, il avait concocté quelques projets d’avenir pour eux.

Baisers à la bouche de sa dulcinée, argent remis pour récompenser l’effort de la nuit, notre jeune dame qui avait une trottinette, s’est ébranlée dans la nuit noire du quartier résidentiel de Gagnoa, pour gagner son domicile. Les jours sont passés, puis des mois, le couple s’est affermi et un enfant sonne à la porte du foyer. La jeune dame est enceinte et il faut commencer les consultations prénatales. Ne se doutant de rien, Arthur Zago ne se faisait guère de souci de voir son que sa ‘’femme’’ travaille du lundi au lundi, et sortait toujours à 5H du matin et regagnait la maison après 19H.

Notre homme était si gentil que les interrogations, et les questions, se noyaient dans un présent fait de bonnes pizzas et de bons chinchards pimentés à la braise. Et un jour, l’homme décide d’accompagner sa dulcinée jusqu’à chez elle pour échanger avec ses beaux parents. Mais notre dame refusa cette proposition. « Pardonne-moi mon cœur. Il n’est pas encore opportun de rencontrer mes parents car ils sont très compliqués », refuse la jeune dame. Sur place, l’homme accepte mais décide de la descendre en bordure de route, près de chez elle. Après sa descente, Zago gare sa voiture dans un endroit et suit discrètement sa ‘’femme’’.

Silencieuse et arrivée devant un buisson, la jeune fille soulève sa robe et se jette dans la forêt et ne reviendra plus jamais. L’homme resta glacé et ébahi parce qu’il vient de comprendre qu’il a enceinté une revenante. Et toc. Sonné par les faits, l’homme s’est évanoui. Revenu à la réalité, après une bonne heure, Arthur Zago explique à la famille de sa ‘’femme’’, sa rencontre avec celle-ci et a soulevé les interrogations sur ses heures de sortie et de retour. Mais sa belle famille lui signifia que leur fille chérie Catherine Agossi est décédé depuis 1979. Et selon ses dires, il était même content, de voir une accélération dans les consultations médicales eu égard au retard pris.

ADAMA COULIBALY

Le Jour Plus