• Comment il voulait ravitailler des détenus

Un gendarme a été pris à la Maison d'Arrêt et de correction d'Abidjan (MACA), alors qu'il tentait d'introduire des objets prohibés à l'intérieur de cet établissement pénitentiaire. Les faits se sont déroulés dans l'après-midi du samedi 06 décembre dernier. Selon les informations en notre possession, F.A. en fonction à l'escadron 3 A d'Abobo, assurait ce jour-là la garde du Mirador 2, l'un des postes d'observation de la MACA. Comme tous les samedis, l'établissement reçoit de nombreuses personnes, ces derniers voulant rendre visite à leur connaissances détenue.

Revenant de sa pose déjeuner, le gendarme saisit ce moment de grande affluence pour introduire à l'intérieur de l'établissement, des produits que les prisonniers n'ont pas le droit de posséder, selon le protocole de sécurité en vigueur. Mais, la vigilance des services de fouille parvient à faire échec à cette mauvaise intention. En effet, F.A., qui convoyait un colis suspect, a été invité par les gardes pénitentiaires à passer à la fouille. Sur ce dernier, il est saisi 3 paquets de cannabis, 3 sachets de Rivotril, 10 paquets de Rivotril ainsi que 4 paquets de sachets de boisson frelatée communément appelée ‘’calao’’.

Concernant le Rivotril, il faut dire qu'il s'agit d'un produit pharmaceutique qui n'est servi que sur ordonnance médicale pour le traitement d’urgence de l’état épileptique de l’adulte et de l’enfant. Toutefois, certains l'utilisent en remplacement de la drogue. Dans un premier temps, le gendarme pris en flagrant délit a tenté d'implorer la clémence des geô- liers. Mais, ces derniers restent intraitables et informent les responsables de l'établissement. Ceux-ci, à leur tour, passent l'information aux autorités compé- tentes ainsi qu'à la brigade de la gendarmerie des Toits-Rouges de Yopougon. Dans la même soirée, un détachement du Centre de commandement des opérations(CCDO) met la main sur le gendarme.

Selon nos sources, une rumeur d'attaque de la MACA a amené les responsables de l'établissement à renforcer les contrôles. « Le bruit court sur une éventuelle attaque. Et les gens tentent d'introduire des stupéfiants pour encourager le mouvement », a expliqué un responsable de l'établissement, sous le couvert de l'anonymat.

Bertrand Gueu

L'inter