Dans notre parution du vendredi 6 décembre 2013, nous évoquions à la Page 16, cette pathétique affaire d’un écolier de 10 ans nommé Coulibaly Ibrahim, enlevé par des hommes armés. Les faits s’étaient produits le lundi 2 décembre 2013, à Attécoubé. Mais à présent, dans cette même affaire concernant cet écolier de Cm1, fréquentant l’Epp « Joseph Attoungbré » à Adjamé, un terrible révirement de situation vient de se produire.
De fait, il nous était revenu que ce jour-là, des amis de classe du petit Coulibaly Ibrahim se présentent, avec un air tout bouleversé, au père de ce dernier répondant au nom de C. Djibril et commerçant de son état. Avec une mine d’enterrement pour certains et un état de choc pour d’autres, ils rapportent au commerçant, des faits qui manquent de peu, de le faire s’évanouir. A les en croire, alors qu’ils revenaient de l’école et qu’ils rentraient à la maison, un véhicule dont ils disent n’avoir rien relevé de la marque, encore moins de l’immatriculation, s’est garé à leur niveau. Deux des occupants en sont descendus, avec des armes à feu. Et sans autre forme de procès, ces hommes en treillis, enlèvent leur camarade Ibrahim avant de disparaître avec lui, vers une destination inconnue.
Complètement « sonné » par cette grave information, le commerçant arrête immédiatement ses activités et fonce au commissariat de police du 10ème arrondissement. Il explique tout ce qui lui a été rapporté par les petits camarades de son fils. Les flics ouvrent aussitôt une enquête, pour savoir quels sont les auteurs du rapt ? Et quel peut être leur mobile. Mais alors qu’on en est là, un véritable retournement de situation se produit. Là, on verra que le petit Ibrahim et ses camarades, à seulement une dizaine d’années de vie sur terre, mentent déjà comme des arracheurs de dents. En effet, toute cette affaire d’enlèvement n’était que pure foutaise. De fait, c’était pour couvrir la gaffe du fils du commerçant, que tous n’ont pas hésité à se servir dans le puits intarissable des plus grosses farces. De sacrés menteurs.
En effet, nous disent nos sources, alors qu’une enquête policière est ouverte pour le retrouver lui et ses présumés ravisseurs, le même jour, soit aux environs de 17h, Coulibaly Ibrahim rentre au domicile familial. De toute évidence, son père, heureux de le revoir vivant, veut tout de même en savoir un peu plus, sur son enlèvement. Là, le petit garçon se montre incohérent dans ses explications. En tout cas, la version de ses camarades et la sienne, laissent découvrir un fossé. Finalement, sous le feu des questions de son « paternel », le môme craque. Il avoue que son kidnapping n’était qu’un montage.
Selon ses propos, bravant la mise en garde de son père, il est allé, en compagnie de ses amis, passer du bon temps sur la plage, du côté de Port-Bouët. Alors, pour justifier le gros retard avec lequel il devrait rentrer à la maison et éviter d’être puni par ses parents, ses amis et lui ont donc inventé toute cette histoire d’enlèvement. Complètement desabusé, le commerçant se déporte au commissariat de police du 10ème arrondissement dès le lendemain et prie les enquêteurs de mettre une croix sur le dossier. Et, de tout expliquer aux agents de police, totalement médusés.
MT
Soir Info
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