Un terrible malheur a frappé F. Olajidé, ressortissant nigérian vivant à Williamsville, dans la commune d'Adjamé. L'homme a perdu, dans des conditions tragiques, son épouse O. Kikéladé, âgée seulement de 23 ans. Le drame est survenu le vendredi 20 décembre 2013. Un drame choquant certes, mais dont les raisons le sont encore plus.

En effet, à en croire nos sources, alors que le couple qui a un enfant, vit tranquille, les choses virent plus tard, à une situation terrible. C'est que la jeune maman est frappée d'une désagrégation mentale.

En clair, elle est devenue plus ou moins folle. F. Olajidé, contrairement à d'autres qui auraient rejeté leurs femmes dans cette situation dégradante, fait plutôt preuve de compassion. Et mieux, il prend le problème à bras le corps, en sillonnant les cabinets de guérisseurs, pouvant tirer sa femme d'affaire. Il se bat comme il peut et ses efforts sont récompensés enfin.

De fait, après plusieurs traitements, dame O. Kikéladé retrouve tous ses sens, après avoir longtemps été l'attraction négative de son entourage. Elle est donc redevenue normale, la bonne petite mère de famille, qui faisait le bonheur des siens.Seulement voilà, ces derniers temps, la jeune femme n'a de cesse de se plaindre à son homme. Et pourquoi ?

A ce dernier, en effet, elle explique que de méchants habitants du quartier font d'elle leur risée, en lui rappelant ce qu'elle était et ce qu'elle faisait pendant l'époque de sa déliquescence mentale. Chaque fois qu'elle passe, elle est objet de railleries et de moqueries. Son homme tente de la rassurer, en lui signifiant que ce que les gens racontent, n'est que mensonge. Et qu'elle n'a jamais été folle.

O. Kikéladé n'en croit pas un seul mot. Vu que l'on n'arrête pas de la couvrir d’opprobre. Alors, pour la jeune dame, mieux vaut mourir, que de se voir continuellement rappeler son époque dégradante. Ainsi, dans la matinée du vendredi 20 décembre 2013, à l'insu de son mari, elle met un terme à sa vie, en se pendant au domicile conjugal.

C'est avec ahurissement, que le pauvre F. Olajidé, qui rentre plus tard à la maison, tombe sur la tragique scène. Il saisit le commissariat de police du 11ème arrondissement. Un constat est effectué et le corps sans vie de O. Kikéladé est enlevé, pour la morgue de l'Hôpital militaire d'Abidjan ( Hma).

Bien triste, que des moqueries soient à la base d'un drame. Pauvre de F. Olajidé, qui aura finalement fourni pour rien, tous ces efforts, pour sortir sa femme de la malheureuse situation qu'elle vivait.

Soir Info