Non content d'avoir mis la main sur un portemonnaie bien garni, un voleur audacieux a tenté de doubler la mise en réclamant une récompense à sa victime contre la restitution du bien. Il a été interpellé durant la transaction orchestrée par la police.

Un numéro non masqué qui pourrait coûter cher

L'histoire relatée par La Tribune de Genève et Le Matin commence le 23 décembre à Annemasse, à la frontière franco-suisse, où dans un bar une femme s'est fait dérober son portefeuille. A l'intérieur : 750 francs suisses, une carte bancaire et les passeports de ses filles. Une petite semaine passe et un inconnu appréhende la femme dans un autre bar, à Carouge, toujours dans l'agglomération genevoise, pour lui demander si elle n'a pas récemment été victime d'un vol. Manifestement bien informé, il lui précise le nom de l'établissement où se sont produits les faits et avance une proposition.

L'auteur du larcin serait l'un de ses amis, lui explique-t-il, assurant qu'il était en mesure de convaincre ce dernier de lui rendre son portemonnaie. La femme tente sa chance et accepte de lui laisser son numéro de téléphone. Dès le lendemain, le pseudo intermédiaire l'appelle pour l'informer de sa réussite : le voleur est prêt à lui rendre ses effets contre la modique somme de 500 francs suisses. Elle demande un temps de réflexion et l'obtient. Bien inspirée, la femme qui avait déposé plainte, a pris soin de relever le numéro de l'appelant et l'a aussitôt communiqué à la police. Les enquêteurs ont ainsi facilement pu remonter la piste du voleur, déjà connu de leurs services.

Le portemonnaie en poche, le prévenu nie le vol

Le 2 janvier, avec l'aval des policiers, la victime convient d'un rendez-vous dans une zone piétonne de Genève. Le jour même, l'homme se présente à l'heure au lieu-dit, mais l'entraîne un peu à l'écart, square Pradier. Manifestement sur ses gardes, l'individu qui ne cessait de scruter alentour a pris la fuite sans procéder à l'échange. Les policiers qui surveillaient de loin l'ont poursuivi et intercepté à quelques rues de là, alors qu'il s'engouffrait dans la Gare de Genève-Cornavin.

Sans sourciller, l'homme qui avait pourtant le portemonnaie sur lui nie en bloc. Il a été mis à disposition du Ministère public et encourt des poursuites pour vol, recel et infraction à la Loi sur les étrangers, car il est Ivoirien, indique Le Matin. Inutile de préciser que le portemonnaie contenait encore les passeports, mais plus un sou...

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