Fétichisme ou superstition ? Pour son retour sur le marché musical, quatorze ans après son tube « Black System » et sa chanson culte « Magnoumako », Ismaël Isaac a décidé de « construire » l’événement autour du chiffre 14. Cette nouvelle oeuvre intitulée « Je Reste » est le fruit de 14 années de travail. Elle comporte 14 titres et sortira le…14 août 2014.

Si le chanteur de reggae à la voix suave a mis tout ce temps pour offrir enfin un nouvel opus aux mélomanes et à ses nombreux inconditionnels, la raison est toute simple : face au délitement de l’industrie musicale dans une Côte d’Ivoire tourmentée par la crise, où les oeuvres contrefaites ont pignon sur rue, Ismaël Isaac n’avait pas voulu prendre le risque de sortir un produit, qui se retrouverait rapidement piraté le lendemain. Pourquoi le fait-il alors que la piraterie n’a pas encore été jugulée ? Il le fait pour deux raisons essentielles.

D’abord, l’artiste est désormais encadré par Canta Productions avec un staff de 5 personnes à plein temps composés de professionnels du showbiz, du marketing et de la communication, dans lequel, se trouve Séry Sylvain, qui jouit de plus d’une trentaine d’années d’expérience dans la production, la distribution et la promotion des oeuvres musicales. C’est aussi un homme, qui connaît parfaitement la musique et qui a été directeur artistiques pour des maisons de disques en France.

Ensuite, il scrute le marché international avec cet opus de belle facture, réalisé entre Abidjan, Paris et Londres dans les meilleures conditions techniques. « Cet album aux normes et standards internationaux a été enregistré entièrement en live. Il a mobilisé, à lui seul, plus de 35 musiciens et techniciens les plus chevronnés ainsi que les meilleurs ingénieurs et arrangeurs dont Georges Kouakou, Muctaru Wuri, Laurent Noah, Timor Cadenas, etc. », révèle Séry Sylvain, qui reste persuadé que « Je Reste », qui ne « souffre d’aucune contestation sur le plan technique», ouvrira les portes du marché international à Ismaël Isaac. Justement, le chanteur évoque dans cette oeuvre le vécu quotidien des Ivoiriens et de ses fans.

Ismaël Isaac y invite, à travers « Lampedusa » en featuring avec Mokobé, à rester Africain, à rester nous-mêmes, à rester en Afrique pour développer le continent. L’artiste exhorte également au développement de l’Afrique à travers le travail, l’union et à la réconciliation. Il s’offre aussi un duo avec Boni (ex- RAS) sur le morceau « Botenjaille». « Je Reste » sortira en octobre prochain, en Europe où le staff de l’artiste dirigé par Akou Augustin espère imposer, sous la houlette de Canta Productions, l’album, et tracer ainsi les sillons d’une carrière internationale pour Ismaël Isaac. En tout cas, vu son talent, il le mérite amplement.

YS

Le Patriote