Malabo by night. On voit tout. Naturellement, j’ai encore vu un peu. Et je me suis bien marré. Le doyen Ben Ismaël et S. Débailly savent de quoi je veux parler. Allons seulement. A Malabo, c’est l’argent qui drague. C’est l’argent qui fait tout. Pas d’amour véritable.
En tout cas, c’est ce qui se raconte et mes compatriotes qui y séjournent me l’ont maintes fois répété. Pour cette Can 2015, tout a augmenté. Et les mangeuses de sexe, c’est comme ça qu’on appelle les prostituées à Malabo, n’hésitent pas à exiger la bagatelle de 500.000 Fcfa pour une nuit.
Tout est catégorisé. « Si tu as besoin d’une jolie fille, tu vas payer cher. C’est à partir de 500.000 Fcfa. Vous négociez et elles peuvent vous faire une remise de 50 000 ou 100 000 Fcfa. Maintenant, si tu veux les filles de 5.000 ou 10.000 Fcfa, tu en trouveras au grand marché et c’est à tes risques et périls.
Ici à Malabo, les jolies filles et les filles qui peuvent te tenir compagnie coûtent cher. La qualité a un prix ici. Les filles qui vont dans les boîtes de nuit coûtent cher », a expliqué V.O, une Equato-Guinéenne, une proxénète, rencontrée lors d’une virée dans le quartier Banapa, dans le bar Force One.
Selon un jeune ivoirien, les mangeuses de sexe ont monté les enchères à cause de la Can et savent reconnaître les étrangers. Cependant, tout est une question de négociation. « On se connaît ici, il arrivera un temps où elles n’hésiteront pas à accepter 2.000 Fcfa, la Can prendra fin et elles seront face à leur triste réalité.
Il y a trop de pauvres, contrairement à ce que les gens croient », me confie-t-il. Savez-vous qu’ici si une fille refuse les avances d’un homme, elle lui rend tout ce qu’il lui a offert comme cadeau ou argent ? C’est du donnantdonnant. « Une de nos soeurs ivoiriennes a vécu ce fait cette année.
L’Equato-guinéen lui donnait tout, mais elle a refusé ses avances. Un jour, il est venu chez elle et lui a exigé tout ce qu’il lui a donné. Il a bien calculé la somme qu’il lui a donnée, c’était 70.000 Fcfa plus un ventilateur et une télé. Elle lui a remboursé la somme et il a récupéré ses biens.
Ici, les gens ne considèrent pas la femme. Ils nous prennent pour des marchandises », raconte Fatou, restauratrice à Malabo. J’en connais beaucoup qui tremblent, tellement elles roulent certains hommes dans la farine à Abidjan.
Votre chance que vous n’êtes pas à Malabo. Ici, on ne bouffe pas l’argent du prétendant. Si le pointeur paie cash, il doit être satisfait. Bizarre, tout ça. Mais que voulez-vous, c’est aussi ça Malabo. L’impôt fessier coûte cher pour tout aventurier qui ne sait pas rester tranquille. Qui n’a pas de guide et qui confie son sort à V.O, une vendeuse peut-être d’illusion.
Comme d’habitude, je suis bien tranquille dans mon coin. Allons seulement. Samedi, Malabo n’a pas connu le show escompté à cause des matches nuls dans le groupe D. Et les grands perdants étaient bien les mangeuses de sexe. « Elles sont malades ou bien ? », s’est interrogé un confrère à l’évocation des 500.000 Fcfa. Sportivement. A demain...
Le Sursaut
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