Le phénomène belge, Paul Van Haver, alias Stromae, revient en Afrique, après le Maghreb, en mai, juin et août 2014.
L'extraterrestre de "Formidable", star des scènes européennes, entreprend une grande tournée en Afrique subsaharienne, avec en point d'orgue le Rwanda, comme un retour aux sources. Huit capitales et huit concerts en cinq semaines dans des stades, des théâtres de verdure ou d'immenses esplanades pour cet artiste dont le talent domine la scène musicale européenne. Un périple qui le conduira à Praia, au Cap‐Vert, le 16 mai, au Gamboa Festival de Praia, pour un hommage à Cesaria Evora, à qui il a consacré une chanson (Ave Cesaria).
Le 13 mai il sera au Monument de la Renaissance à Dakar, ensuite à Abidjan le 23 mai, à l'open Air Heden Golf Hotel d’Abidjan. Interrogé par Jeune Afrique, il y a un an, sur ce projet de rencontre avec le continent de ses racines, Paul Van Haver a dit ceci d'Abidjan: «Je connais cette attente, elle me fait un peu peur. Comment vais‐je vivre ce choc qui sera aussi une confrontation avec une part de moi‐même ? J'ai appris à me méfier, presque instinctivement, de l'image que les médias occidentaux renvoient de l'Afrique.
Mais en même temps, avec beaucoup d'humilité, je sais que j'ai encore tout à apprendre. Je me souviens d'un voyage à Abidjan, il y a un an, afin d'y rencontrer des musiciens pour mon album "Racine carrée. J'ai débarqué de l'avion en pensant y trouver une carte postale avec cases et palmiers et je me suis retrouvé nez à nez avec les immeubles du Plateau, ce mini‐Manhattan. Je me suis dit : Paul, tu es encore loin, sors de ta tanière.
Une autre Afrique existe, qui n'est ni misérable, ni pitoyable». C'est donc avec beaucoup de joie que Stromae va communier avec ses fans à Abidjan avant de monter sur scène le 19 mai à Douala (Cameroun), à la maison du parti de Bonanjo. Une pause de deux semaines en Belgique, et ''l'hybride'' reviendra sur le continent, mais direction l'Afrique centrale, où il se produira le 06 juin, au stade de Libreville, le 10/ juin au palais des congrès de Brazzaville, le 13 juin au théâtre de Verdure de Kinshasa, et enfin le 20 juin au stade Amahoro de Kigali.
Stromae, verlan de maestro, 30 ans, du haut de son 1,90 mètre, est tout sauf un produit de marketing. Fils d'un père rwandais assassiné pendant le génocide de 1994 et d'une mère flamande qui fit découvrir la planète à ses enfants, sac au dos, est métissé. Comme sa musique. Un mélange de styles, couleurs, mots...
Il suit les cours d'une école de cinéma, vend des hamburgers chez Quick, tâte du rap, de l'électro, du hip‐hop et de la world music, engloutit ses maigres économies dans un premier opus confidentiel au titre abscons (Juste un cerveau, un flow, un fond et un mic), avant d'exploser en 2010 avec "Alors on danse" tiré de l'album Cheese, un demi‐million d'exemplaires vendus à travers toute l'Europe.
Dès lors, la déferlante Stromae ne s'arrête plus. Avec ''Formidable'' et "Papaoutai", accompagnés de clips épatants, l'album ''Racine carrée, écrit, composé et enregistré dans le grenier de la maison familiale, mêle les sons house aux inspirations afro‐cubaines, le résultat commercial hors norme : plus de 2 millions de Cd écoulés depuis sa sortie, en août 2013.
Alphonse CAMARA
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