Il se passe des choses pas très catholiques dans notre l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire. Les atouts physiques des femmes parlementaires ne laisseraient pas indifférents certains de leurs collègues.
Entre deux projets de loi qu'ils sont appelés à examiner, l'un d'entre eux trouve le temps d'envoyer des Sms enflammés à une dame députée. C'est du moins ce que révèle Jeune Afrique, dans sa dernière édition sortie en ce début de semaine.
Selon le confrère, un député, tombé sous les charmes de sa collègue, ne cesse de l'inonder de Sms au même contenu grivois: "Tu m'excites". C'est du moins ce qu'a confié la victime au confrère, dans le cadre d'une enquête sur le harcèlement sexuel.
Citant la députée, notre source rapporte qu'elle est "excédée" par ces Sms intempestifs du parlementaire. "Dans l’hémicycle, il ne me quitte des yeux que pour me renvoyer le même Sms depuis mon élection", s'offusque cette femme, victime de harcèlement sexuel.
Elle s'est toutefois gardée de révéler son identité tout comme elle n'a pas choisi de dénoncer publiquement ce député qui l'accable de Sms à relents sexuels. Ici, comme ailleurs, le sujet reste tabou, d'où le silence qui entoure le harcèlement sexuel dont sont victimes les femmes dans le milieu politique.
Les confidences de cette dame, députée à l'Assemblée nationale, ne sont sorties de l'intimité du portable que parce qu'une affaire, relative au harcèlement sexuel en milieu politique, a éclaté en France ces derniers jours. L'affaire Baupin, du nom du député écologiste, Denis Baupin, accusé de harcèlement sexuel; ce qui l'a poussé à démissionner de son poste de vice-président de l'Assemblée nationale française.
Plusieurs dames, issues du monde politique, parmi lesquelles Sandrine Rousseau, Isabelle Attard, Elen Debost et Annie Lahmer, l'accusent d'avoir posé, à leur égard, des actes relevant du harcèlement sexuel. On parle d'envoi répété de Sms au contenu salace.
En réaction à cette histoire, 17 ex-ministres ont décidé de déchirer le voile qui entoure les attitudes sexistes dans le monde politique en France. "L'impunité, c'est fini. Nous ne nous tairons plus", ont-elles clamé dans un documentaire.
C'est dans le prolongement de cette affaire que Jeune Afrique a révélé le cas de la députée ivoirienne, pour montrer que les mêmes pratiques ont cours au sein de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire.
Assane NIADA
Source : Soir Info
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