Huit présentatrices égyptiennes ont été privées d'antenne pendant un mois. La cause : leur poids est jugé trop élevé par la direction de la radiotélévision d'État. Elle doivent perdre quelques kilos avant de pouvoir repasser devant les caméras avec une "apparence appropriée", rapporte le site Al-Yawm al-Sabi.
Le mercredi 17 août, l'une des journalistes concernées, Khadija Khattab, a indiqué à la presse locale, qu'elle n'avait pas encore formellement reçu cet ordre. Elle a appelé les téléspectateurs à regarder ses dernières apparitions à la télévision et juger eux-mêmes si elle est vraiment "grosse".
Scandaleux
La décision a provoqué « un tollé dans le pays, une levée de bouclier chez les présentatrices concernées et la colère des organisations de défense des droits de la femme».
D’après le Centre d'orientation et de sensibilisation des femmes, cette mesure "viole la Constitution" et représente une forme de violence contre les femmes. Quant à l'universitaire Wahed Abdul Majid, il estime que la télévision gouvernementale ferait mieux d'améliorer ses programmes, au lieu de se préoccuper de la forme physique de ses présentateurs.
Cependant, d'autres ont félicité la mesure, rapporte la BBC. Par exemple, Fatma Al-Sharawi, une journaliste du quotidien gouvernemental Al-Ahram, estime que les télévisions égyptiennes devraient faire suivre l'exemple de la chaîne d'État. Sur les réseaux sociaux, certains ont également raillé les "bakabouzas", un terme désignant en Égypte les filles en surpoids.
Source : atlantico.fr
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