Le Président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue français Emmanuel Macron ont lancé, jeudi dernier, les travaux de construction de la ligne 1 du métro d'Abidjan. D'un coût global de 918,34 milliards F Cfa, ce train urbain reliera la ville d'Anyama à celle de Port-Bouët.

Le chantier du métro d'Abidjan s'étend sur une distance de 37 Km et comprend 20 stations, 21 ponts rail-route, un pont viaduc sur la lagune Ebrié, 40 passerelles piétonnes. Exécuté par un consortium comprenant les entreprises Bouygues Travaux publics, Alstom et Colas Rail, il mobilisera 2.000 travailleurs.

« Nous sommes à la fois heureux et fiers d’être aujourd'hui des témoins privilégiés du lancement des travaux de réalisation de la ligne 1 du métro d'Abidjan (...) avec une première ligne qui partira d'Anyama à Port-Bouët », du Nord au sud d'Abidjan, a dit le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné.

Le métro d'Abidjan devrait permettre de transporter à terme 530.000 personnes par jour, 180 millions de voyageurs par an entre le Nord et le sud d'Abidjan, a indiqué M. Amadou Koné sui a annonçé que la seconde ligne partira de Yopougon à Bingerville.

La réalisation de ce train urbain vise à décongestionner le District d'Abidjan dont le nombre d'habitants est estimé à près de 5 millions, et à fluidifier les déplacements dans cette mégapole qui ambitionne d'être un hub régional de transit.

Comme la plupart des grandes villes, Abidjan connaît des embouteillages qui bloquent les axes principaux, occasionnant des pertes de temps surtout aux heures de pointe. La première phase des travaux (station Anyama Sud - station Marcory VGE) devrait être achevée mi 2022.

La mise en service de l'ensemble de la ligne "Anyama centre - station aérocité" est prévue pour la mi-2023. Le financement de ce projet a été bouclé en juin 2017 à l’issue d’une audience entre le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara et son homologue français à l’Élysée. Le financement du métro d’Abidjan est l’un des premiers actes forts de coopération entre Paris et Abidjan depuis l’élection de M. Macron à la présidence française.

Patrice Allégbé
Source : Le Mandat