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18 Oct

Après son récent divorce: O'Nel Mala s'est marié !

O'Nel Mala s'est marié ! Jeudi 17 Octobre 2013 C'est fait, O'Nel Mala s'est marié. Traditionnellement ! L'heureuse élue n'est autre que sa dulcinée depuis 2 ans, Florence Koué La dot a été versée en bonne et due forme, dimanche 13 octobre au domicile de la belle-famille, à Abobo. Une cérémonie traditionnelle où la bonne humeur était de mise. Récit. L’information circulait depuis un moment : O’Nel Mala va faire son mariage traditionel.

Mais, personne ne savait, ni le jour, ni l’heure. C’est désormais chose faite depuis le dimanche 13 octobre. Léon Guehi, alias O’Nel Mala a joint l’acte à la parole, en allant officiellement demander la main de sa dulcinée Florence Koué à ses parents, à N’Dotré (Abobo). Jusque-là, le chantre s’était bien gardé d’en dire trop. Toujours est-il que dimanche dernier, c’est un O’Nel Mala heureux et frais comme un gardon qui est apparu dans la cour de ses beaux-parents. Ici, tout le monde l’appelle Léon.

L’artiste serre les mains des invités, fait des accolades, échange quelques plaisanteries ici et là, avant de prendre place, à côté de ses parents. Sous les deux « bâches » dressées dans la cour, les deux familles des tourtereaux sont installées face à face. Les invités continuent d’arriver; parmi eux, le député de Man, Siki Blon Blaise, le « Bulldozer ». Lorsque la plupart des convives sont là, la cérémonie peut enfin commencer. D’abord, une boisson fraîche est servie par la famille de Florence aux « visiteurs », pour leur souhaiter la bienvenue.

Ensuite, on demande « les nouvelles ». Mais, la tradition veut que ce soient les porte-parole des deux familles qui s’expriment, à tour de rôle. Tout se fait selon les rites traditionnels Yacouba, et en langue. Les mots sont soigneusement choisis, pesés et soupesés. En pareilles circonstances, les expressions imagées, les proverbes et autres rhétoriques prennent tout leur sens. Ici, une expression déplacée ou tordue peut coûter une amende à son auteur.

L’ambiance est détendue et les deux porte-parole réussissent l’examen, arrachant de temps à autre quelques rires au public. Comme il est de coutume, les deux familles se chambrent. Curieusement, depuis le début de la cérémonie, Florence n’est visible nulle part. Où est-elle passée ? A-t-elle préféré rester loin de tout ce cérémonial ? En fait, Florence est dans la maison, dans une chambre. Tradition oblige. Ni son chéri, ni personne d’autre ne peut la voir pour l’instant (à part ses parents).

Pour qu’elle apparaisse, la famille d’O’Nel doit offrir plusieurs bouteilles de liqueur, plus la somme de 20.000 francs CFA. Alors seulement elle peut demander à voir la fiancée. D’autres tractations vont suivre. Puis, soudain, des chants et autres cris de joie se font entendre depuis la maison. Au milieu des femmes qui chantent et dansent, une femme sort, cachée sous un pagne et s’avance vers les bâches.

Mais, une fois au milieu de l’assistance, Julien (le porte-parole de la famille d’O’Nel) émet un doute : « Etes-vous sûrs que c’est Florence qui se cache sous ce pagne ? Je connais bien ma « femme », ses pieds ne sont pas comme ça… »La supercherie est vite démasquée. Mais les sœurs de Florence vont obliger, encore une fois, la famille d’O’Nel à mettre la main à la poche : leur sœur ne les quittera pas aussi facilement.

Après quelques minutes de tractations, la fiancée (la vraie) apparaît enfin ! Sous la bâche, la famille d’O’Nel jubile. Le marié, lui-même, a le visage fendu d’un large sourire. Il sait qu’à ce moment, une partie du chemin est faite. O’Nel filme la scène, fait des photos à l’aide de son téléphone portable. Des invités glissent des billets de banque dans la coiffure de Florence parée de bijoux. Puis, elle est installée près de ses parents. Assis aux premiers rangs, les deux amoureux se font face.

De temps en temps, leurs regards se cherchent, puis s’accrochent. Il y a comme une étincelle dans les yeux de Florence. Peut-être, cette flamme invisible que l’on appelle l’amour ?… Après quelques formalités, la belle-famille accepte enfin d’accorder la main de leur fille. Une salve d’applaudissements ponctués de youyous salue la nouvelle. Les deux porte-parole se serrent la main. La mariée rejoint, en dansant, son époux.

L’union entre O’Nel et Florence est ainsi scellée. Plusieurs présents sont offerts à la famille de Florence dont le père, la mère, les tantes, les frères et sœurs ont été habillés aux frais du marié. Mais, alors que la fête tire à sa fin, à la surprise générale, un vieil homme à la barbe foisonnante et vêtu d’un boubou surgit de nulle part. Il s’empare d’un carton de vin et fait mine de l’emporter ! C’est un patriarche Sénoufo.

Pour sacrifier à la tradition des alliances multiséculaires entre les deux peuples, il faut le supplier en lui donnant de l’argent. Avant de partir, il se tourne vers Florence et dit : « tu sais où j’habite, non ? Quand tout sera fini, tu viens me rejoindre… » La foule éclate de rires. Il est 18 heures passées. Entre autres points communs, Florence, de son nom de scène Duor Esther Deborah, est également chantre de l’Eternel.

Elle est auteure d’un album à la gloire de Dieu. Et pour témoigner leur soutien au couple, des artistes dont Dent de Man, Révolution… étaient de la fête. O’Nel lui-même fera un a cappella pour remercier tout le monde. A la fin, un repas copieux est servi, sous les notes musicales d’artistes du terroir. Bref, une belle soirée. L’on ne peut que souhaiter le bonheur au couple Guehi. Et comme on dit en pays Yacouba : Kwa’a yôhm !

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