C'est à ne rien y comprendre, cette histoire aussi curieuse que macabre. Une histoire d'un mort jeté dans la cour d'un hôpital, à Koumassi.
Nos sources qui nous informent sur cette affaire, expliquent que dans la nuit du dimanche 3 juin 2018, tout est calme dans les locaux du Centre de santé urbain, à base communautaire, situé au quartier « Pangolin », à Koumassi. T.E., le gardien des lieux, un sexagénaire, n'a quasiment rien à faire. On peut dire qu'il se tourne les pouces. Mais dans très peu de temps, T.E. va se bouger. Il y aura de quoi à faire pour lui.
De fait, alors qu'il est loin de s'attendre à ce qui va arriver à l'instant, une moto fait son entrée dans la cour du Centre de santé. L'engin transporte deux hommes qui tiennent, eux-mêmes, un autre. Ce dernier qui semble inanimé, est soudain balancé littéralement par ses porteurs qui enfourchent leur moto.
Une moto qui ressort aussitôt de la cour de l'hôpital, avec ses occupants, prenant ainsi la fuite. Ce, avant même que le gardien n’entreprenne quoi que ce soit pour comprendre leur préoccupation.
Le pauvre gardien qui se retrouve, dans l'enceinte de l'hôpital, avec un cadavre, alerte immédiatement le médecin de service. Le toubib vient voir de quoi il s'agit, et découvre à son tour, qu'il s'agit du corps sans vie d'un jeune homme d'une trentaine d'années. Le défunt, torse nu, n'est vêtu que d'une culotte Jeans. Il porte au niveau de la poitrine, une blessure ouverte, faite vraisemblablement à l'arme blanche. Un violent coup de poignard qui lui a certainement transpercé le cœur et entraîné évidemment, sa mort.
Mais qui a eu sa peau ? A la suite de quoi ? Est-ce un malfaiteur que ses victimes ont choisi de liquider ? Les deux hommes à moto qui ont jeté son corps dans la cour du Centre de santé, sont-ils ses bourreaux ? Ou est-ce des individus de bonne volonté qui, le voyant mal en point, tentaient simplement de lui venir en aide, en le conduisant à l'hôpital ? De nombreuses questions auxquelles seulement une enquête de la police peut trouver des réponses. C''est justement pourquoi, le médecin, après avoir cerné la nature de la mort, saisit sans tarder, la police.
Des agents des forces de l'ordre se rendent sur les lieux, et procèdent au constat d'usage. Celui-ci terminé, le corps du jeune homme qui n'a pu être identifié, pour manque de pièces administratives, est enlevé et transféré à la morgue, au Centre hospitalier universitaire de Treichville.
Place maintenant aux investigations policières, pour justement répondre aux préoccupations évoquées plus haut.
Madeleine TANOU
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