Dans le cadre de ses activités professionnelles, un prospère directeur de société Nigérian se rend à Abidjan pour prendre part à une conférence. Il rencontre une ivoirienne aux charmes envoutants. Ça tombe bien : il sort d’un divorce. Mais il tombe mal car il parle aussi mal français qu’elle ne comprend un mot anglais. Pour contourner la barrière linguistique, ils décident d’un commun accord de se faire aider d’un interprète. Les choses avancent bien. Mais progressivement l’amoureux de directeur comprend que l’interprète est lui aussi amoureux de celle qu’il convoite. Il convainc sa promise de le suivre et vivre dans une atmosphère plus clémente chez lui au Nigéria. Elle accepte à une seule condition : que l’interprète soit du voyage…
Telle est en substance la trame narrative de « Je t’aime » du scénariste nigérian Tundé Babalola, très connu dans le milieu Nollywwodien pour Critical Assignment (Ndlr : A la croisée des chemins, 2004) October 1 (Ndlr : premier Octobre, 2014) et Last flight for Abuja (Ndlr : Dernier vol pour Abuja, 2012), très prisés par les cinéphiles qui lui ont valu d’être meilleur scénariste au Nollywood movie award.
L’information a conjointement été rendue publique, le week-end dernier à l’hôtel communal par les partenaires. Le maire N’Goan Aka Mathias visiblement heureux est revenu, non sans fatuité, sur le passé filmique de sa cité. « Le premier film réalisé à Cocody l’a été en 1941. 5 ans après les indépendances, soit en 1965 on a eu Le gentleman de Cocody de Christian Jacque avec Jean Marais (…) J’avais promis, deux mois avant mon élection d’avril 2013 de faire revenir le cinéma à Cocody, c’est donc une promesse de campagne que je viens de tenir ».
Raphael Olawanlé Akinboboyé, son partenaire-producteur a tenu à rassurer la salle comble d’acteurs anciens comme jeunes que 95% des acteurs seraient ivoiriens dans ce film d’1h 30mn, tourné majoritairement à l’hôtel ivoire et dans les rues de la commune de Cocody dès la mi-juillet. Avec Je t’aime, l’on entend créer une race d’acteurs prospères comme ceux de Nollywwod dont les 3 semaines de travail équivalent à 3 années de productions agricoles ivoiriennes. L’on peut compter sur la densité de population cinéphile nigériane pour réussir le succès financier de cette opération de fusion de deux pays, deux cultures, deux communautés.
ALEX KIPRE
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