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25 Juil

Festival Afrique Monde Intégré et Solidaire : Le peuple sénoufo s’ouvre à la planète à Tioro

L’espace culturel et gastronomique Chez Varold d’Abidjan Cocody Riviera-Golf a abrité, le dimanche 22 juillet, la conférence de presse de lancement du Festival Afrique Monde Intégré et Solidaire de Tioroniaradougou, en abrégé Tioro, dans le département de Ferkessédougou (Ferké), région du Tchologo (Wobin Tioro-Famis).

Le Wobin Tioro-Famis qui se tiendra du 20 au 23 décembre 2018, à en croire son commissaire général, directeur général de la structure General Media Prod, Sékongo Aboubakar Foungatrigué, chef de village, ingénieur commercial et doctorant en Indicametrie, entend mettre en lumière le riche patrimoine culturel et naturel de l’aire sénoufo (régions du Poro, Tchologo, Hambol, Bagoé…) dans le Nord de la Côte d’Ivoire. L’occasion, toujours selon Sékongo sera ainsi donnée aux festivaliers, d’ici et d’ailleurs, dont notamment les invités spéciaux du Nouveau-Brunswick (Canada), d’apprécier ce riche patrimoine dans ses dimensions naturelle (Plaines, hauts plateaux, bois sacrés…), culturelle tangible (masques, instruments, tissus et toiles peintes, cases traditionnelles et sacrées) et culturelle immatérielle (danses, chansons, contes, proverbes…).

L’enjeu du Festival, à l’analyse du propos du commissaire général, se situe dans un double contexte de sauvegarde de la culture Sénoufo et du développement des régions septentrionales de la Côte d’Ivoire avec deux temps forts consacrés, l’un à la célébration de plusieurs icônes des arts, de la culture, du sport, des sciences, de l’économie ou de la technologie. L’autre consistant à la pose de la première pierre et l’inauguration d’ouvrages d’intérêt communautaire dans les domaines de la santé, l’éducation, les sciences et les Tic, les arts et la culture, le sport et loisirs, l’environnement et le développement durable… Car, en effet, dans un monde et à une période où tout est soumis à un perpétuel mouvement de changement à grande échelle, dans un contexte de mondialisation où tout se fond, le patrimoine culturel apparait comme, à la fois, l’expression de l’identité et de la différence des peuples. Au moment où les progrès des sciences, des techniques et des technologies ont tendance à entrainer les peuples dans un brassage de tous ordres, ce qui permet à chaque peuple d’aller à la rencontre des autres tout en demeurant soi-même, c’est sa culture. Dans cette perspective, la diversité culturelle pourra, dans la perspective du Festival, alors s’avérer comme source de richesses et non d’enfermement sur soi.

Culture, tourisme et économie pour ne pas perdre le Nord Le peuple sénoufo, composé des « Tchébara, Nafara, Koufoulo, Fonon, Fodonon, Niarafolo, Tagbana, Palaga, Djimini, Kafilé, Kpato… », rappellent les organisateurs du Wobin Tioro-Famis, est détenteur d’un riche patrimoine à la fois naturel et culturel ayant été le centre d’attraction du tourisme ivoirien. Faisant ainsi et entre autres pôles, de Korhogo, l’un des principaux centres touristiques et économiques de la Côte d’Ivoire. L’ensemble de ce patrimoine demeure une réalité vivante avec les rites initiatiques, les bois sacrés, les masques, les danses, les cases sacrées (le mystère), la tradition, l’habillement, ainsi que les sites naturels pittoresques.

L’organisation du Wobin Tioro-Famis s’inscrit donc dans un contexte de sauvegarde du patrimoine, des codes de valeurs ancestrales et de développement de l’aire sénoufo. Elle s’inscrit surtout dans la dynamique nationale de la politique culturelle, conformément à l’article 70 de la loi n°2014-425 du 14 juillet 2014, dans le PND 2017-2020.

Faire de la culture un socle du développement du Nord ivoirien, contribuer à la consolidation de la cohésion sociale, tout en créant, par un Forum économique, une plateforme d’échanges sur les potentialités économiques et agricoles, sont les incidences recherchées.

Au menu des activités, l’on retiendra de l’agenda proposé par le Festival, des panels sur trois sous-thèmes : « Organisation socio-politique, cohésion sociale et développement » ; « Cultures matérielles et techniques de production en pays sénoufo » et « Sénoufo d’ailleurs et de la diaspora : quelle contribution à la renaissance ».

Au niveau des arts de la scène, des danses et les musiques d’inspiration traditionnelle surtout autour du balafon, contes et arts du récit, masques, slams sur la culture, lutte traditionnelle, jeux de toupie, courses diverses meubleront le Festival.

REMI COULIBALY

Source: fratmat.info

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