L’édition 2018 du Festival des arts et de la culture Agni (Festagni) se déroulera les 15, 16 et 17 novembre 2018, dans le village d’Abobo-Baoulé autour du thème: «Brassage culturel et construction de l’harmonie sociale». C’est à juste titre qu’a eu lieu le lancement, dans la pure tradition Akan, à la «Cité des grâces».
Le ‘’Kénian Kpli’’, tambour parleur et danse de nobles en pays Agni qui ne sort qu’en des circonstances exceptionnelles, a retenti plus d’une fois au Palais de l’Unité d’Abobo-Baoulé le jeudi 6 septembre 2018. Ces sons et rythmes étaient exécutés pour la circonstance par le groupe Sothéca (Solidarité théâtre club d’Abidjan).
Il s’agissait, ainsi, de donner un avant-goût de ce que sera la 6e édition de ce festival qui met en avant mille et une facettes de la culture Agni. Ce qu’a bien compris Hippolyte Ano, chorégraphe et chanteur-maison de cette formation artistique, et les autres membres qui ont exécuté une série de danses agni, atchan, bété et baoulé. Question de montrer que le brassage des cultures reste une réalité vivante en terre ivoirienne.
Tendre la main à nos frères Atchan
Autre tableau qui a mis en avant l’harmonie sociale, au cœur de la présente édition, la forte délégation de têtes couronnées Agni, venues spécialement à la rencontre de l’ensemble de la notabilité d’Abobo-Baoulé, présente à la cérémonie. Dans ce genre de circonstance, c’est dans la pure tradition que se déroulent les civilités (akwaba, rituels de demande de nouvelles). Ce qui a été fait, avec en prime l’exécution de pas de danse aux rythmes du tam-tam parleur.
Dans la foulée, Eric Ané, le promoteur, a donné le ton des allocutions. «Après 5 éditions, il était temps de tendre la main à nos frères Atchan, les Akan lagunaires», a-t-il ainsi expliqué le choix porté sur Abobo-Baoulé pour abriter la 6e édition. Abobo-Baoulé «n’est pas un village baoulé. C’est une déformation du Colon», a précisé le porte-parole des notables Atchan, expliquant que ce nom rime avec solidarité et union. Le directeur de cabinet du ministère de la ville, représentant du parrain Albert Amichia, a salué «cette belle initiative qui nous replonge dans nos racines culturelles».
Le Festagni, c’est aussi un panel. Dans cette optique, des chercheurs émérites comme Pr. Simon Pierre Ekanzan, Pr Boa Tiémélé Ramses, Dr Bini Kouakou et Dr Alain Tailly ont donné une idée des réflexions qui seront menées en profondeur les 15, 16 et 17 novembre 2018.
Marcel APPENA
Voir aussi
- Gonzagueville : Son voleur lui impose un marathon d’environ 1 kilomètre à 3 h du matin
- Harcèlement sexuel : Une cliente et son marabout devant les tribunaux d’Abidjan
- Une vingtaine de victimes dans un accident de la circulation sur l'axe Koun-Fao-Agnibilékrou
- Toupah : Un camion de livraison de boisson se renverse, des villageois retrouvés ivres sur les lieux
- Libération des chambres universitaires : Des étudiants quittent les cités en pleurs