Ouattara Watts, l’un des peintres majeurs dans l’histoire de l’art contemporain dans le monde expose pour la première fois à Abidjan. Après une trentaine d’année passée aux Etats-Unis d’Amérique, l’artiste signe son retour sur les bords de la lagune ébrié.
Ce sont la Rotonde des arts d’Abidjan (Voir video1) et la galerie Cécile Fakhoury (Voir video2) qui accueillent respectivement du 19 novembre au 31 décembre 2018 « Ouattara Watts : Get ready » et du 22 novembre 2018 au 26 janvier 2019 « Before Looking at this Work, Listen to it ».
Ce retour de Ouattara Watts sonne comme une sorte de reconnaissance de l’artiste à la Côte d’Ivoire. Malgré que la scène artistique ivoirienne soit peu structurée, il faut saluer cette volonté de retours en Côte d’Ivoire de cet artiste. Qui malgré une trentaine d’année passée aux Etats-Unis est resté intimement lié à ses racines. Ouattara Watts sur les cimaises à Abidjan, ce sont des prix affichés oscillant entre 22 millions de FCFA et 55 millions de FCFA.
A propos de cette présence à Abidjan, Gaya Goldcymer écrit : « Ici le travail de l’artiste prend tout son ampleur et acquiert toute sa plénitude. Avec cette exposition ivoirienne, une nouvelle traversée spatio-temporelle qui réactive une connexion avec le continent africain qui ne s’est jamais interrompu mais qui s’intensifie et (re) trouve tout son sens. Tous ses sens. » Pour lui, les toiles de l’artistes sont sonores et génèrent des rythmes. Et d’ajouter qu’elles produisent aussi le silence, la contemplation, la méditation…
Dans la démarche de Watts en atelier poursuit-il, une magie s’opère, une magie qui fait apparaitre des cosmogonies racontant la formation de l’univers, des cosmogonies qui traversent et relient les espaces et les récits Dogon et Bambara, Senoufo, Baoulé, Nuba et Fan…. Ainsi le peintre, véritable passeur, connecte des univers hétérogènes pour mieux en marquer la dimension universelle.
Né en 1957, Ouattara watts émarge également dans l’atelier de Yankel où il entre en 1982. Il est ivoirien, mais n’a pas transité par l’Ecole des beaux-arts à Abidjan.
En 1985, la toile qu’il rentre dans le fonds Yankel expose une touche abstraite qui renonce à l’illustration autant qu’au naturalisme.
Le tableau intègre des techniques de couture, de suture dans une ambiance monochrome sobre et intense, explique le Professeur Yacouba Konaté, président honoraire de l’Association internationale des Critiques d’art (Aica). C’est l’auteur de ce tableau, écrit M. Konaté, qui par ailleurs est un bosseur et un chercheur concerné par les mythes et les rites de la fabuleuse culture sénoufo dont il est l’un des fils que rencontre Jean-Michel Basquiat en 1988, lors d’un vernissage à la galerie Ivon Lambert à Paris.
Salif D. CHEICKNA
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