Joachim Lousquy, entrepreneur français de 28 ans, vient de lancer Xdolls, la première maison close française dédiée aux poupées sexuelles. Nous avons passé quelques minutes à en discuter avec lui.
La première maison close en France depuis 1946 ? À Paris, le site Xdolls.fr propose la location de poupées sexuelles pour passer un "instant de tendresse" dans des locaux situés dans le 14e arrondissement de la capitale.
Le service a été créé par Joaquim Lousquy, entrepreneur de 28 ans, qui a précédemment lancé des sociétés dans les domaines de la cigarette électronique et du luminaire. Rien à voir avec l’industrie du sexe, mais un attrait pour "les nouvelles technologies, les nouvelles tendances et les nouveaux business", comme il l’explique à Mashable FR. La maison close 2.0 Comment fonctionne Xdolls, la "première agence de sexdolls en France" ? La maison close dispose actuellement de trois poupées, nommées Lily, Kim et Sofia, des objets "de luxe" en silicone, conçus par une marque chinoise dont Joaquim Lousquy ne nous révélera pas le nom. En se rendant sur le site Internet de Xdolls, on peut effectuer une réservation avec l’une de ces poupées pour une heure (89 euros), deux heures (149 euros) ou même réserver pour "rencontrer" la poupée sexuelle à son domicile, pour la modique somme de 250 euros. Jaquim Lousquy explique à Mashable FR qu’il suffit ensuite au client de choisir un créneau horaire puis de se rendre dans un "lieu où sont installés trois espaces de jeu d’environ 10m2 chacun". Ceux-ci sont situés dans le 14e arrondissement de Paris, mais l’adresse précise n’est communiquée qu’après la réservation et le paiement effectués. Sur place, les clients devront donner une caution de 100 euros en espèces au réceptionniste. Ils pourront alors disposer de leur sexdoll, celle-ci étant déjà installée dans la "configuration souhaitée", c'est-à-dire la position et l'allure vestimentaire. Ils auront également accès à une télévision équipée de films pornographiques, de matériel pour nettoyer à nouveau la poupée, et d’un casque de réalité virtuelle pour ceux ayant choisi l’option "VR Expérience Porn". Un business juteux à venir ? Joaquim Lousquy semble avoir savamment préparé son affaire. Depuis plusieurs mois, il conçoit son projet de "maison close 2.0" et s’est rendu dans plusieurs endroits d’Europe pour découvrir les services proposés par ceux qui sont désormais ses confrères. "De fil en aiguille, je me suis intéressé au produit il y a environ 6 mois. Je ne venais pas de ce monde du sexe et je n’avais pas de pratiques sexuelles atypiques ou déviantes", explique-t-il à Mashable FR. "Je suis allé à Barcelone et en Allemagne pour essayer. J’ai trouvé ça très intéressant. À mon sens, ce n’est pas comparable au sexe traditionnel. C’est aussi différent de la masturbation que du sexe avec une autre personne. C’est une nouvelle expérience sexuelle au niveau des sensations et de l’imaginaire que cela fait travailler." Pour le créateur de Xdolls, la poupée sexuelle représente "un tournant dans nos pratiques"."C'est le futur. C'est comme dans les années 1980 où les premiers godemichets sont devenus à la mode. Désormais, c'est quelque chose de normal. C'est la même chose pour nous, c'est l'évolution du sextoy pour les hommes", affirme-t-il. Aux yeux de la loi, son business n'a rien de répréhensible. "Nous avons deux cabinets d'avocats qui nous suivent. Le cadre légal, c'est que nous louons des jouets, un morceau de métal avec du silicone", affirme-t-il. Un vide juridique existe en effet à ce niveau-là, partout en Europe. Le tabloïd The Sun affirme que, la semaine dernière, une maison close à la manière d'un pop-up store à ouvert à Amsterdam, tandis qu'il en existe déjà à Barcelone, à Vienne, ou à Dortmund.
Quid de la question éthique, des critiques faites à l'encontre des poupées sexuelles et de la robotique sexuelle ? Joachim Lousquy affirme que son business aidera des personnes qui ne peuvent avoir une vie sexuelle. D'autres, en revanche, critiquent ce que les poupées et la robotique sexuelle vont induire dans les relations hommes-femmes.
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