Source: Linfodrome
Le drame qui s'est produit à Koumassi, continue de susciter des commentaires et une vague d'émotions.
Ce drame évoque la mort d'une jeune lycéenne, Effoh Marcelle, tombée des hauteurs d'un immeuble habité par son professeur B.K. Othniel, qui serait son amant. Nous avons pu rencontrer les parents de la défunte, à leur domicile à Treichville.
Le vendredi 4 mai 2018, il est 9h52', quand nous arrivons à la cité Ran, au domicile de papa Effoh, agent contentieux, au service juridique de la Ran, à la retraite. C'est lui le père de Effoh Amenan Marcelle, la lycéenne décédée, dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 mai 2018, des suites de ses blessures, après une chute du 4ème étage d'un immeuble à Koumassi-Remblais. Précisément, au domicile de son professeur B.K. Othniel, son petit ami, où elle se retrouvait cette nuit-là.
Ce matin-là, au 2ème jour du décès de sa fille, papa Effoh est assis sur un banc. Il est adossé à un mur de sa maison. Visiblement, le vieil homme est encore sous le choc. Il n'arrive toujours pas à comprendre la mort de sa fille. Autour de lui, la mère de la défunte ainsi que quelques frères et sœurs. Tous meurtris par la douleur de la disparition brutale de Marcelle. Après les civilités, on fait appel à E.D., frère aîné de Marcelle Effoh. C'est à lui qu'il revient de nous entretenir sur la question, au nom de la famille.
Et il va nous expliquer, comment la famille a reçu comme un assommoir, la terrible nouvelle de la mort de Amenan Marcelle, l'avant-dernière des enfants Effoh. Il nous est donc révélé, cette nuit-là, alors que la famille est endormie, que papa Effoh reçoit un coup de fil en cette pleine. Il est exactement 00h47'. Et le numéro à partir duquel il est joint, il le reconnaît parfaitement. Mais lorsqu'il décroche, le vieil homme ne comprend quasiment rien à ce qu'il entend. Une voix qui lui est complètement étrangère. C'est celle d'un homme lui annonçant la mort de sa fille. Sa fille que lui croyait jusque-là, pourtant endormie, dans la chambre, juste à côté. Papa Effoh s'écrie, quand son fils E.D. qui accourt, lui arrache le téléphone-portable pour s'entendre dire : « Votre fille est décédée, à cause de moi, par ma faute. » Et de poursuivre, à la question de savoir qui il est. « Je suis un jeune professeur. Marcelle est tombée. Elle voulait se cacher de quelqu'un. Elle voulait se cacher en descendant du 4ème étage et elle est tombée. » Cette fois, le message est plus que clair. Et le jeune homme, tremblant de tout son corps, de demander où se trouve son interlocuteur avec sa sœur ? « Aux urgences du Centre hospitalier universitaire de Treichville, » répond-t-il. Vite, E.D. et deux autres frères foncent au Chu. Ici hélas, il leur signifié que la jeune fille a malheureusement rendu l'âme à 0050'. Et que son corps est transféré à la morgue dudit Centre. Ils se déportent à la morgue et ils y trouvent un jeune homme affalé à même le sol, dans les gazons.
Ils l'identifient très rapidement comme étant celui qui leur a annoncé la terrible nouvelle. Ils sont convaincus que c'est bien lui, parce que tenant le téléphone-portable de Marcelle, avec lequel il les avait joints. Non loin de lui, une jeune dame. Les frères Effoh ne peuvent contenir leurs larmes. Mais avec courage, E.D., accompagné de son interlocuteur, le jeune professeur, va découvrir le corps sans vie de sa sœur, portant des blessures au niveau de la tête. Confirmation. Quant à Othniel, il réitère ses dires en expliquant que c'est par sa faute que la lycéenne est morte. « Elle était avec moi dans la chambre, quand ma chérie est arrivée. Elle a tenté de se cacher, en descendant du 4ème étage... », confirme-t-il. L’aîné des enfants Effoh, informé à son tour, saisit immédiatement la brigade de gendarmerie de Treichville-Arras. Celle-ci interpelle le professeur et la jeune fille à ses côtés, qui se trouve justement être sa fiancée, qu'aurait tenté de fuir Marcelle. C'est une kinésithérapeute, en stage à Yamoussoukro, venue participer à une veillée religieuse cette nuit-là, et qui a débarqué au domicile de son fiancé, sans le prévenir. La suite, on la connaît. Triste, cruelle et tragique. La lycéenne qui devait composer à l'épreuve de l'Education physique et sportive ( Eps), ce mercredi 2 mai 2018, a trouvé la mort de façon violente. La pauvre Amenan Marcelle avait préalablement confié à l'une de ses aînées, qu'elle partait chez son petit ami, à Koumassi-Remblais. Une fois sur place, la lycéenne a joint sa sœur, pour la rassurer peu après 21h, qu'elle est arrivée. Et qu'elle y passerait la nuit, vu qu'elle compose à Notre Dame de Biétry, encore plus proche de là. Hélas, encore hélas, le destin de la jeune fille va décider autrement. Et le Baccalauréat qu'elle jurait de décrocher cette année, se passera sans elle. Dommage, pour cette jeune fille que l'on dit être très pieuse et fortement engagée pour la chose chrétienne, au niveau de sa paroisse. Des voisins dépeignent également Effoh Amenan Marcelle, comme une fille respectueuse, sans histoire. Et c'est sans doute pour cela, qu'elle ne voulait pas aller à l'affrontement avec la fiancée de son amant de professeur. Quant au jeune enseignant, par qui le drame est arrivé, nous apprenons que depuis son lieu de garde à vue, il ne fait que pleurer et pleurer, à n'en point finir. Meurtri qu'il est encore, selon ses proches, par le gros malheur. Lui qui va porter à jamais le fardeau de la mort d'une jeune fille, sa petite amie. Notons que les parents de B.K. Othniel, ébranlés également par la triste nouvelle, sont allés présenter leurs condoléances, le jeudi 3 mai 2018, à la famille éplorée. En tout cas, pour l'heure, et au moment de notre passage au domicile des Effoh, le regard est tourné vers la justice. Et ce, après la plainte déposée par la famille contre le professeur et sa fiancée. Parce que, pour la famille Effoh, trop de zones d'ombres planent dans cette affaire. De fait, cette famille éplorée fait observer qu'elle comprend difficilement, qu'après la chute supposée...de Marcelle, Othniel et sa fiancée n'ont pu tout de suite faire appel, ni à la police ni à la gendarmerie, encore moins aux sapeurs-pompiers militaires. Et qu'ils ont plutôt, eux-mêmes, directement conduit Marcelle à l'hôpital. Une affaire donc à suivre.
Madeleine TANOU
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