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19 Jui

Abobo : Le fils d'un sapeur-pompier militaire emporté par des eaux de ruissellement

M.K., caporal dans le corps des sapeurs-pompiers militaires, reste encore fortement meurtri, par le drame qui a frappé sa famille. Lui dont le devoir est de sauver des vies humaines, n'a pu hélas, sauver celle de son propre fils. Son fils, Y.K., un écolier âgé de 8 ans. Ce terrible malheur est survenu le samedi 9 juin 2018.

De fait, selon nos sources, ce samedi-là, il revient qu'il pleut abondamment sur la ville d'Abidjan et ses environs. Chacun se met à l'abri. Mais insouciants du danger que représente une telle flotte, c'est au contraire le moment que choisissent des gosses en général pour jouer. Le petit Y.K. ne demeure en reste. Des amis de son âge et lui quittent les domiciles de leurs parents, au quartier « BC », à Abobo, et se retrouvent dehors. Et dans des éclats de rires innocents, les mômes se mettent à parader, à courir dans tous les sens, sous l'averse qui semble les enchanter. En tout cas, ils sont tout heureux.

Mais voilà qu'à un moment donné, les chaussures du petit Y.K. lui sortent des pieds et sont en train d'être entraînées par les eaux de ruissellement. Le fils du sapeur-pompier croit alors bien de rattraper ses chaussures, en les poursuivant dans les eaux de musellement. Malheureusement, le pauvre gosse n'a pas les compétences professionnelles de son père. Il est vite happé par les eaux dont le courant est très fort. A une vitesse hallucinante, les eaux emportent l'écolier et vont se déverser avec lui, dans le gros ravin, jouxtant l'endroit où jouaient les gosses.

Les petits camarades de Y.K., terrifiés par la terrible scène qui vient de se produire sous leurs yeux, arrêtent aussitôt de jouer. Ils donnent l'alerte au domicile du jeune porté disparu.

Et rapidement, les sapeurs-pompiers militaires sont saisis. Un équipage part de Marcory-Zone 4 et se rend sur les lieux. Des plongeurs parmi ces soldats se jettent immédiatement dans le ravin et entament des recherches, en vue de retrouver le fils leur collègue.

Malheureusement, malgré leur détermination à retrouver l'enfant, leurs efforts ne sont guère couronnés de succès. Avec l'obscurité qui envahit le périmètre, ils sont contraints à l'abandon des recherches. Et sous le regard de leur collègue victime, quasiment en larmes, ils ressortent des eaux du ravin. Les recherches étaient prévues, pour reprendre le lendemain dimanche 10 juin. Et leurs regards noyés par une grosse tristesse traduisent clairement que la cause est entendue, pour le gosse disparu dans les eaux. La police, présente sur place, procède au constat d'usage. Tout simplement terrible, pour les parents du jeune écolier.

Madeleine TANOU

Source: linfodrome

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