Un acte criminel assez bizarre, curieux, dans ses contours, a été commis dans la commune de Yopougon. Et la victime de cet acte de banditisme est un pauvre chauffeur de taxi, répondant au nom de Kanati Mapy. Selon nos sources, la nuit du samedi 16 juin 2018, installé au volant de son taxi communal, un de ces véhicules appelés « wôrô-wôrô », Kanati Mapy sillonne les rues de la commune de Yopougon. Évidemment, à la recherche de clients. Aux alentours de 21h, le voilà qui circule en direction de Niangon. Il espère, en tout cas, une soirée tranquille et surtout, riche en clients. Donc de pognon.
Mais alors qu'il parvient au carrefour de la surface commerciale « Jatak », un véhicule particulier, de marque « Bmw », de couleur rouge, vient subitement couper la route, avant de s'immobiliser brutalement devant son taxi, qu'il contraint ainsi à l'arrêt. Un des occupants de cette voiture à la manœuvre curieuse met pied à terre. Et d'un pas alerte fonce sur le chauffeur. Et à la surprise de Kanati Mapy, le quidam sort un pistolet automatique et ouvre le feu sur lui, à bout portant. Cela fait, le tireur rejoint ses compagnons, à bord de leur voiture qui démarre en trombe. Mais fort heureusement pour le taximan, la balle vient se loger, dans son bras gauche. Toutefois, le malheureux est grièvement blessé. Avec courage et avec un seul bras en état de fonctionner, Kanati Mapy conduit jusqu'au Chu de Yopougon, où il est pris en charge. La police, informée, se déporte au centre hospitalier et procède au constat d'usage. Et c'est à cette occasion que le blessé livre aux flics cette version des faits.
Mais si l'on s'en tient à cette version des faits donnée par le blessé, comment comprendre alors que des individus viennent ainsi couper la route à un taximan, tirer sur lui et s'en aller ? Se connaissent-ils ? Existe-t-il un contentieux entre eux ? Ou alors, Kanati Mapy, les aurait-il mis en colère, en conduisant très mal devant eux ? De mauvaises pratiques que l'on voit très souvent d'ailleurs, avec ces conducteurs de véhicules de transport en commun. Notamment, les chauffeurs de taxis et leurs collègues des gbakas.
La police s'emploie, en tout cas, à comprendre cette histoire. Et à cet effet, elle mène une enquête. En attendant, Kanati Mapy doit s'estimer véritablement heureux, que son agresseur soit un mauvais tireur. Car, si ce dernier avait atteint une partie vitale de son corps, aujourd'hui, on parlerait de lui au passé.
KIKIE Ahou Nazaire
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