Hamed Bakayoko, jeune agent immobilier d'une trentaine d'années, est mort de façon tragique. Il a été tué par des malfaiteurs, alors que cela aurait pu ne pas lui arriver. Mais c'est cela le destin, que nul ne maîtrise. Voyons donc.
En effet, à en croire nos sources, en cette nuit du vendredi 6 au samedi 7 juillet 2018, A.B., étudiant d'une vingtaine d'années, est loin d'avoir sommeil. En attendant donc que ses paupières s'alourdissent, et qu'il aille se coucher, le jeune homme vient se tenir à l'entrée du domicile familial. C'est à la « Cité verte », un sous-quartier de Yopougon-Niangon.
Et, à l'instar des jeunes gens de son âge, accrocs aux appareils de communication et aux réseaux sociaux, A.B. se met à manipuler son téléphone-portable. Emporté dans son élan, il s'oublie totalement, au point de ne pas voir deux quidams avancer vers lui. Des derniers qui le surprennent, le maîtrisent à l'aide de couteaux. Puis, tout aisément, les gangsters qui menacent de le trucider, le dépossèdent de ses biens. A savoir, son téléphone-portable, que lui envierait même un gros salarié, et une somme de 130 000 F Cfa.
Une fois les gangsters partis, l’étudiant fonce à l'intérieur de la maison familiale. Précisément, dans la chambre de son aîné Hamed Bakayoko. Ce dernier qui pionçait profondément, il le réveille vigoureusement et lui explique, ce qu'il vient de subir, des mains de voyous.
Hamed Bakayoko, agent immobilier de son état, est indigné. Pas question pour lui de laisser aux mains de ces scélérats, les biens de son frangin. Il décide de se lancer aux trousses des deux quidams. Alors qu'il aurait pu choisir de consoler son jeune frère et de l'assurer qu'il peut toujours remplacer les biens volés.
Minimisant sans doute la capacité de nuisance de ces sinistres gars, les deux frères, plus que jamais déterminés, lancent alors la traque aux malfrats. En écumant le quartier, ils finissent par apercevoir les deux fripons.
C'est là que tout va basculer. De fait, croyant sans doute avoir affaire à des criminels de bas étage, à qui on peut tranquillement foutre la trouille, l'agent immobilier se jette sur l'un des bandits. Hurlant qu'il lui remette tout de suite les biens de son cadet.
Hélas, il n'aurait pas dû voir en cet individu un délinquant « en herbe ». En lieu et place des biens de son jeune frère, Hamed Bakayoko reçoit un violent coup de couteau, qui lui transperce quasiment le cœur. Se tenant la partie où il vient de recevoir le violent coup de couteau que l’agresseur a enfoncé en lui, l'agent immobilier s'écroule.
Alors qu'il perd du sang, son état de santé se dégrade très rapidement. Les quidams eux, en profitent pour prendre la tangente en faisant parler leur pointe de vitesse. Pour sa part, l'étudiant, au chevet de son frère grièvement blessé, appelle à l'aide. Leurs parents rapidement informés, Hamed Bakayoko, agonisant, est évacué en direction des urgences, du Chu de Yopougon. Hélas, c'est mort qu'il arrive au centre hospitalier, où il n'y a plus rien à faire pour lui.
La police alertée, des éléments des forces de sécurité se rendent sur les lieux et procèdent au constat d'usage. Après quoi, le corps sans vie de l'agent immobilier est déposé à la morgue. Hélas, si le pauvre avait tranquillement poursuivi son sommeil normal, on n'en serait pas aujourd'hui, à un sommeil éternel. Quel cruel destin !
Une enquête est ouverte par les agents des forces de l'ordre, pour retrouver ses tueurs. Cela pourrait plus ou moins apaiser la douleur de sa famille. Même si Hamed Bakayoko ne reviendra plus jamais à la vie.
Madeleine TANOU
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