Nabié Mikabaya, un planteur de nationalité burkinabé, né en 1965, a été retrouvé mort dans son campement, à N’sankoi, localité située dans la sous-préfecture de Danguira, dans le département d’Alépé. Le pauvre père de famille était criblé de balles, probablement tirées d'un fusil de calibre 12. C'est le dimanche 5 août 2018 que le drame s'est produit.
Selon les informations mises à notre disposition, Nabié Mikabaya réside dans le village de N’sankoi, avec sa femme et ses enfants. Pour assurer ses travaux champêtres, il se rend dans sa plantation de cacaoyers, presque tous les jours. Et le soir tombé, il reprend le chemin du retour pour gagner son domicile.
Mais le dimanche des faits, il prend plutôt cette fois, la résolution de passer la nuit dans son campement. Aux siens, il explique que son option répond à sa volonté d'avoir le temps, très tôt le matin, d’extraire son vin de palme communément appelé « bangui ». Une boisson locale qu’il affectionne beaucoup.
Alors, dans la soirée, après sa journée de dur labeur, Nabié Mikabaya, épuisé, prend un bon bain et dîne par la suite. Après quoi, il s'étend dans son hamac installé à l'entrée de sa piaule. Il veut ainsi profiter de l'air frais de la nuit avant d'aller se coucher.
Les choses en sont là, quand aux alentours de 20h, apprend-on, l'infortuné joint sa femme au téléphone. Très mal en point et d'une voix difficilement audible, il explique à sa conjointe que des inconnus ont fait irruption dans son campement, ont tiré sur lui, avant de prendre la fuite.
La pauvre femme en proie à la panique veut en savoir davantage, sur cette agression et surtout son état de santé, mais le mari ne répond plus. Les multiples « Allo ! Allo ! » que la dame lance au téléphone n'ont plus de suite.
Que se passe-il donc ? Elle alerte l'entourage. Et malgré l'heure tardive, l'on va voir ce qu'il est advenu du planteur. Sur place, hélas, l'homme est découvert mort, en sang. Son corps porte des impacts d'une décharge de chevrotines. C'est clair, on lui a effectivement tiré dessus, comme il l'avait signifié à sa femme, avant de rendre l'âme.
Les éléments de la gendarmerie, saisis, se rendent sur les lieux du crime, dès le matin. Ils procèdent au constat d’usage et font enlever le corps sans vie de Nabié Mikabaya.
Mais qui sont les individus qui ont abattu le planteur ? Est-ce un règlement de comptes ? Vu qu'ils n'ont rien emporté. Quel litige les opposait à lui ? Les agents de la maréchaussée mènent en tout cas leur enquête, en vue de trouver des éléments de réponse à ces préoccupations.
Mais pour cela, il apparaît bien évident qu'il faut d'abord mettre la main sur les auteurs du crime. Et les gendarmes s'y emploient justement.
Ravel B. (Correspondant)
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