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27 Aoû

Yopougon : Un prêtre catholique trouve la mort dans un maquis

La communauté religieuse catholique de la Côte d'Ivoire est en deuil. Un de ses membres, en la personne du Père Kaolin Soro, la soixantaine, par ailleurs enseignant de Science de la vie et la terre ( Svt), au collège Saint-Viateur, à Bouaké, est décédé. L'homme de Dieu a trouvé la mort de façon inattendue, dans la commune de Yopougon. Mais c'est quoi cette histoire ?

De fait, pour ce que l'on apprend de nos sources sur cette bien triste affaire, c'est le samedi 18 août 2018 que le prêtre-enseignant part de Bouaké pour Abidjan. Dans la capitale économique du pays, il a d'importantes courses à effectuer. Et pour l'occasion, il prend ses quartiers dans un hôtel assez bien connu dans la commune de Yopougon. Hôtel situé entre le carrefour Saguidiba et les locaux de l'église de Yayé Dion.

Le lendemain dimanche 19 août 2018, aux alentours de 13h, il fait appel à l'un de ses amis. Ce dernier qui répond aux initiales de K.K., retrouve le prêtre à l'hypermarché « Sococe », aux 2 Plateaux, où il aide ce dernier à effectuer ses emplettes. Cela fait, tous les deux reviennent à Yopougon. Précisément, à la chambre d'hôtel du Père Kaolin Soro où celui-ci, range bien les affaires qu'il vient d'acheter. Puis, tous les deux, restent là à échanger sur tout.

Plus tard, aux environs de 16h, le guide religieux invite son ami dans un maquis, non loin de son hôtel. En ces lieux, tous les deux passent la commande de poisson braisé à l'attiéké. Et en attendant que le repas soit prêt, ils commandent à boire. Notamment, du rafraîchissement. La serveuse des lieux satisfait leur demande, en leur apportant la boisson dont elle ouvre les bouteilles. Les deux amis qui se servent, lèvent leurs verres et se font le traditionnel « tchin-tchin ». Ça fait civilisé en tout cas. Hélas, c'est dès cet instant que l'événement, triste et inattendu, va se produire. La « grande faucheuse » va rentrer en action, et frapper.

En effet, après avoir avalé une gorgée de sa boisson, le prêtre pose son verre sur la table. Puis, il récupère son téléphone-portable pour consulter ses messages ou pourquoi pas, les réseaux sociaux.

Mais soudain, à la stupéfaction de son compagnon, l'homme de Dieu a les yeux qui se referment progressivement, alors qu'il est bien loin d'être fatigué et d'avoir sommeil. Et tout de suite, les choses vont vite. Sa paire de lunettes et son téléphone-portable, qu'il n'a plus la force de tenir, lui tombent des mains. Et mieux, le pauvre Kaolin Soro lui-même s'affaisse sur son siège et sa tête bascule en arrière. Et le Père reste inerte. Son ami qui n'y comprend rien, est en proie à la panique. Tout comme les autres clients du maquis. La propriétaire du maquis, dame P.S., est immédiatement saisie. Elle, à son tour, alerte les sapeurs-pompiers militaires. Ces derniers foncent sur les lieux avec l’espoir de sauver le guide religieux.

Hélas, une fois sur place, ils constatent avec une grosse amertume que la rigidité cadavérique s'est déjà emparée du corps du Père. Il n'y a plus rien à faire pour lui. Le Père Kaolin Soro est mort. Un triste diagnostic, attesté par un médecin, réquisitionné pour l'occasion.

Après le constat d'usage de la police, la dépouille de l'homme de Dieu-enseignant est extraite du maquis, où sa vie s'est arrêtée, et transférée par les services des pompes funèbres à la morgue du Chu de Yopougon.

Mais qu'est-ce qui a bien pu tuer le prêtre ? C'est la question que son entourage, en état de choc, se pose encore. La police, elle, s'emploie justement, par son enquête ouverte, à trouver une explication au décès brusque de l'infortuné porte-voix du Seigneur.

KIKIE Ahou Nazaire

Source: linfodrome

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