Des individus non encore identifiés ont cassé trois tombes dans le village de Sahué, à 82 kilomètres, dans le département de Sikensi, au nord d’Abidjan, en bordure de l’autoroute du nord, dans la nuit du mercredi 29 au jeudi 30 août 2018. Des ossements d’un bébé, d’une fille et d’une vieille femme ont été emportés.

‘’ Le jeudi matin, lorsque des villageois allaient dans leurs champs, ils ont constaté des traces de violents coups sur la tombe de Didia N’guessan Lambert, secrétaire général de la section Pdci Sikensi, au bord de la voie, inhumé, il y a à peu près trois mois. Sa tombe est très solide, en béton armé. Les villageois sont donc allés dans le cimetière et ont constaté que les tombes d’un bébé, d’une fille inhumée en 2016 et d’une vieille femme de 76 ans portée en terre en 2015, ont été cassées. Ce qui est étonnant, c’est que leurs ossements ont été emportés et les cercueils et vêtements n’ont pas été touchés'’, nous a appris Gnamien Christian Bernard, porte-parole des jeunes du village, le lundi 3 septembre 2018, en zone 4c.

Selon lui, c’est la première fois que cela arrive. ‘’ Il y a trois ans, des gens s’étaient trompés de corps mais les corps ont été échangés, avant l’inhumation. Tout est donc rentré dans l’ordre. Actuellement, il n’y a aucun signe de soupçon sur qui que ce soit. Nous nous disons que ce sont des passants qui ont fait cela pour des sacrifices. Comme le cimetière est au bord de la route, au sud du village, non loin de l’autoroute du nord et qu’il n’est pas gardé, alors des gens ont profité de cette occasion'’, a relevé notre interlocuteur.

Selon lui, l’information a été portée à la connaissance du village, sur la place publique, ce lundi. ‘’ Des jeunes gens veillent maintenant pour garder le cimetière. Le chef du village va voir le chef de terre pour savoir la cérémonie à faire pour conjurer le mauvais sort. Comment peut-on venir profaner une tombe ? ‘’, s’est indigné Gnamien Christian Bernard.

Dominique FADEGNON

Source: linfodrome