La marine royale marocaine a ouvert le feu, ce mardi, sur une embarcation de migrants en Méditerranée qui refusait de répondre à ses sommations.
Bilan: quatre personnes touchées, dont une femme marocaine, décédée à l'hôpital peu après, selon les autorités locales.
La marine s'est dite "contrainte" d’ouvrir le feu sur un "go-fast" (une puissante embarcation à moteur), piloté par un Espagnol qui "refusait d’obtempérer" dans les eaux marocaines" au large M’diq-Fnideq, dans le nord du pays.
Le pilote espagnol du bateau a été arrêté, ainsi que tous les autres passagers, considérés comme "candidats à l'émigration clandestine". Ils "voyageaient couchés et n’étaient pas visibles", selon la marine.
Depuis début 2018, l’Espagne a enregistré plus de 38000 arrivées par voie maritime et terrestre, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les autorités marocaines ont pour leur part indiqué avoir fait avorter 54.000 tentatives de passage vers l’Union européenne, depuis janvier.
Ces tentatives ont concerné 7100 Marocains à fin août 2018, selon des chiffres présentés jeudi dernier par le porte-parole du gouvernement marocain.
Alors que "des centaines de jeunes Marocains affluent sur les plages de la région pour tenter la traversée", les autorités marocaines ont récemment "renforcé les mesures de contrôle et installé des barrages à l’entrée des villes côtières du nord", a dit mardi le président de l’Observatoire du nord pour les droits de l’homme Mohamed Benaïssa.
Depuis début septembre, les réseaux sociaux marocains sont inondés de vidéos montrant des jeunes Marocains en route vers l’Espagne à bord de bateaux pneumatiques.
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