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04 Jan

Doublé en plein réveillon : Un handicapé tabasse sa petite amie et saccage tout à son domicile

Une barrique d’eau renversée, des ustensiles de cuisine détériorés et jetés par-ci par-là, des tabourets et autres chaises cassés, une porte défoncée. C’est le triste décor digne d’un champ de bataille, que présentait le 25 décembre 2018, une habitation.

En ce jour de Noël, en effet, cette œuvre de vandalisme, de saccage, est celle d'un handicapé physique, qui a ainsi fait peser une chape de terreur au domicile d’une jeune femme. Nous sommes dans le département d’Agnibilékrou, dans la région de l’Indénié-Djuablin. Mais comment en sommes-nous arrivés-là ?

Selon nos sources, K.K., homme de 40 ans dont le cursus scolaire peu reluisant s'est arrêté en classe de Cm1, vit dans son village natal qui dépend de la sous-préfecture d’Akoboissué, à l’Est de la capitale du Djuablin.

L’homme en question a une particularité. Il est physiquement handicapé. La poliomyélite a tellement eu raison de lui qu’il se traîne pratiquement au sol, pour se déplacer. Mais que de se résigner sur cette situation de défavorisé, K.K. se bat plutôt comme il peut pour se faire une place au soleil, comme on le dit. Ainsi dans le bourg, il tient une modeste boutique. Son commerce n’engrange pas de gros bénéfices, mais K.K. ne se plaint pas pour autant. Il a l’espoir qu’un jour, il va connaître un succès plus éclatant.

On en est là, lorsque ces dernières semaines, une jeune fille du village que nous allons prénommer Patricia s’intéresse au handicapé. A longueur de journée, elle passe de longs moments auprès de K.K., avec qui elle devise tranquillement. Une idylle va finir par naître entre les deux.

Devenue désormais la dulcinée du handicapé, Patricia exige alors que ce dernier comble ses besoins primaires. Petit déjeuner, argent de poche, transfert d’unités, coiffure, tout y passe. En dépit de ses modestes moyens, K.K. fait courageusement face à son devoir d’homme.

Seulement voilà. Chaque fois qu’il propose à la jeune femme de passer avec elle des moments d’intimité, Patricia trouve toujours des subterfuges pour se dérober. Évitant ainsi à son courtisan de lui prouver que sous sa ceinture, il n’est pas aussi handicapé que cela.

Les jours passent. S'il laisse jusque-là faire, pour la nuit du 24 décembre 2018, K.K., cette fois, se montre plus exigeant. Il souhaite vraiment passer le réveillon avec Patricia. La jeune femme ne refuse pas. Au demeurant, elle demande un peu d’argent à celui qui croit qu'elle est fan de lui, en vue de se faire une beauté pour cette nuit spéciale. Qu’à cela ne tienne ! K.K. s’exécute.

Peu après 20h, les deux tourtereaux s’attablent dans un maquis du secteur. La boisson coule à flots. La musique est assourdissante. Le handicapé, dans une chemise ‘’Polo’’ et une culotte de type ‘’chasseur’’, est à la joie. Vautré dans une chaise, il esquisse même des mouvements de danse, avec la tête et le buste.

Aux environs de minuit, les deux décident enfin de rentrer. Mais là encore, Patricia demande à faire un tour chez elle à la maison, juste le temps d’une petite toilette. Après quoi, elle pourra, rassure-t-elle, s'offrir enfin à K.K. pour une nuit enflammée.

Le handicapé qui ne trouve aucun inconvénient à cela, est aux anges. Hélas, jusqu’au petit matin, la jeune fille ne reviendra pas. Toute la nuit, K.K., avec son précieux membre tendu sous sa culotte, est obligé de veiller malgré lui. Pis, il est nargué par moments par des troupeaux de cabris qui, à maintes reprises, lui donnent une fausse alerte, en faisant du bruit à sa porte, qu'il croit être ceux de sa tendre Patricia.

Et lorsqu’il apprend plus tard que pour la suite de la nuit, sa copine a été aperçue avec un autre, son sang fait un tour. Fou de rage, K.K. débarque dans la cour familiale de Patricia. Sur place, c’est le grabuge. D’un bond prodigieux, il s’agrippe à une barrique d’eau qu’il renverse d’entrée. Puis, il saccage tout sur son passage. Des canaris, des chaises et autres meubles sont brisés.

Patricia qui prend la réelle mesure de la situation, court se réfugier dans une chambre. Mal lui en prit. Faisant preuve d’une force extraordinaire à la Soundiata Kéïta, et soulevant un gros mortier, K.K. défonce la porte du local.

La jeune dame tente de s’éjecter alors de sa cachette, en sautant par dessus son amoureux. Mais ce dernier, bondissant comme un félin, lui saisit une jambe et la terrasse. La correction peut alors commencer pour elle.

Les témoins accourent et finissent, au bout d’une longue médiation, à ramener l’insurgé à la raison. Patricia, les lèvres fendillées cachant difficilement une dentition ensanglantée, se retrouve finalement avec son mec, devant le chef du village. Qui décide de la restitution de tout ce que K.K. a effectué comme dépenses pour l’entretenir.

Zéphirin NANGO (Correspondant régional)

Source: linfodrome

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