Triste sort pour Ouarma Abdoudramane Rasmane, connu sous le pseudonyme d'Abdoul, tôlier-auto de 29 ans, exerçant à la grande gare routière d'Adiaké. A quelques heures d'un événement qui devrait sans doute positivement changer le cours de sa vie, il va hélas périr.
De fait, nos sources laissent entendre que ce jeune père d'une fillette de 7 ans, devrait convoler en justes noces, le 17 février 2019. Et pour l'occasion, tout est fin prêt. L'homme, heureux de rentrer dans le cercle enviable et restreint des personnes mariées, attend donc impatiemment le jour J, comme on le dit.
Mais en attendant, la veille, soit le 16 février, il enfourche sa moto et file voir des collègues tenant leur atelier, non loin du lycée de la ville. Sur place, il échange amicalement avec ces derniers, et dans la bonne humeur. Au centre des discussions, il y a bien entendu, le sujet de son mariage qui le tient à cœur, et qu'il évoque avec extase.
Beaucoup plus tard, à savoir aux alentours de 19h, Abdoul prend congé de ses potes, et le voilà sur le chemin du retour. Malheureusement, c'est là que son destin va carrément basculer.
En effet, alors qu'il circule sur cette voie relativement dégradée, le tôlier est surpris par la présence d’un nid de poule devant lui. Voulant éviter la crevasse, il donne un grand coup de guidon sur le côté. Malheur, la moto fait une sortie de route. Et dans le décor, elle percute violemment un poteau électrique. Le choc est fatal à l'infortuné Ouarma Rasmane qui est tué sur le coup.
Alertés, les éléments du commissaire Bazoumana Dembelé de la police, se rendent sur les lieux du drame, et procèdent à un constat d'usage. Puis, la dépouille est enlevée.
La triste nouvelle s'empare aussitôt de la ville où le défunt est bien connu. Elle parvient évidemment à la famille éplorée. La suite est aisément imaginable. Parents et amis, prêts à faire la fête juste le lendemain, sont effondrés par l'irruption de ce malheureux événement inattendu. Terrible, tout simplement.
L'enquête ouverte par la police, pour comprendre les contours du drame, laisse découvrir une négligence : le non-port du casque de protection de la tête.
Le même jour, on manque de peu d'assister à un drame similaire. En effet, un étudiant du nom de B. Ulysse, circulant à moto, vient percuter un taxi-ville à l'arrière. Fort heureusement, contrairement au tôlier, lui, ne s'en tire qu'avec une dent sautée.
Inspiré par cette mort tragique et l'accident de l'étudiant, le commissaire de police, dès le lendemain, se montre très rigoureux avec les motocyclistes. Il poste ainsi ses éléments sur presque toutes les rues de la ville. Ces derniers ont instructions fermes d'intercepter tous les motocyclistes sans casque de protection, pour les verbaliser, et mettre en fourrière leurs engins.
T. MARIO ( Correspondant)
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